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Trump a trouvé un prétexte pour guerroyer contre la France s’il est réélu : la Religion…

Trump a trouvé un prétexte pour guerroyer contre la France s’il est réélu : la Religion…

Donald Trump, on le sait, n’est pas très copain avec la France, les Français et les Européens de manière générale. Des mondes les séparent. En avril 2023 le républicain avait vertement critiqué le président Emmanuel Macron après sa visite haute en couleurs en Chine, et il est à peu près certain que si Trump revient à la Maison Blanche en novembre prochain il réglera quelques comptes. En attendant il s’en prend à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, présentée par beaucoup comme la plus originale et la plus féérique de tous les temps, vilipendée par d’autres pour ses saillies subversives, anticléricales et antireligieuses. L’ex-président américain a réagi à contretemps, 3 jours après, après le monde entier ; mais Trump, on le sait, s’ingénie à ne rien faire comme les autres.

Trump et l’extrême droite française et italienne, même combat

Hier lundi 29 juillet le candidat républicain à la présidentielle a tiré copieusement sur les festivités du lancement des JO de Paris, notamment la séquence des drag queens autour de la table, un tableau qu’il a qualifié de “honte“. Trump, comme beaucoup de croyants, est d’avis que cette scène se moque ouvertement du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène. “Je suis très ouvert d’esprit, mais j’ai trouvé que ce qu’ils ont fait, c’était une honte“, a asséné le républicain dans un entretien avec Fox News.

Questionné sur la cérémonie d’ouverture qu’il a en tête pour les JO de Los Angeles en 2028, s’il est élu président, Trump a déclaré : “Nous n’aurons pas de Cène dépeinte comme ils l’ont fait l’autre jour.”

Le milliardaire républicain s’ajoute au chapelet de dirigeants d’extrême droite qui ont fulminé sur les réseaux sociaux, surtout en France et en Italie. Pourtant le metteur en scène de cette affaire, Thomas Jolly, se défend d’avoir foulé au pied des symboles sacrés du christianisme. “Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit (…). J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie“, argue-t-il…

L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe… L’olympisme, a expliqué samedi sur BFMTV le directeur artistique de la cérémonie. Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi ? Parce qu’il est dieu de la fête (…), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve“.

Un élan faussement passionné et faussement religieux mais très électoraliste

Il n’est pas certain que ces explications convainquent Trump. De toute façon aucune explication, aussi rationnelle soit-elle, ne trouvera grâce à ses yeux, ça ne cadre pas avec ses plans. Le républicain drague ouvertement l’électorat chrétien, qui pèse lourd aux USA. L’ex-président ne parle que de Dieu depuis qu’Il lui a évité une mort certaine – ce sont ses mots – le 13 juillet 2024. Mais ça reste une posture électoraliste, Trump n’a rien de religieux et ce n’est pas près de changer…

La fraude fiscale et des liaisons scabreuses avec une ex-star du porno n’ont absolument rien de religieux. On ne peut pas dire qu’une condamnation au pénal pour falsification de documents, une première dans toute l’histoire des Etats-Unis, ait une quelconque vertu religieuse, quoi qu’en dise Trump pour se victimiser devant ses partisans. Il fait son beurre électoral avec la religion, point barre. Aucune motivation christique dans cet élan faussement passionné.

Le républicain était en lévitation après l’attentat raté de Pennsylvanie. Ces balles qui sont passées à quelques millimètres de sa tête en avaient fait un autre homme, plus porté vers l’apaisement que les diatribes traditionnelles contre ses adversaires. Mais “l’enchantement” a été de courte durée, une petite parenthèse de quelques jours tout au plus. Le naturel est vite revenu au galop, parce qu’en face – chez les démocrates – il n’y a plus le crépusculaire Joe Biden, contre qui la victoire était quasiment acquise à la présidentielle de novembre prochain, il y a Kamala Harris…

La vice-présidente change toute la donne. La très énergique ancienne Procureure de 59 ans a obligé Trump, du haut de ses 81 ans, à retourner sur le champ de bataille. Lui qui se gaussait du grand-âge de Biden le voilà ringardisé par Harris. L’arroseur arrosé. Il devra faire feu de tout bois pour contenir la tempête démocrate et séduire ses électeurs les plus radicaux. Les attaques contre la cérémonie d’ouverture des JO de Paris font partie de l’arsenal du républicain.

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