Le président russe, Vladimir Poutine, avait tenté d’amadouer le futur président américain lors de son dernier show médiatique, une conférence de presse de très mauvais goût. Plus de 4 heures de verbiage indigeste, d’apologie de la guerre et de la mort, celle de ses soldats, des Ukrainiens, une mort que ni lui ni sa famille n’affrontent, entre autres inepties devant des journalistes ébahis. Il avait loué le courage de Trump devant la mort, après l’attentat raté de Pennsylvanie. Hier lundi 20 janvier, juste avant la cérémonie d’investiture à Washington, Poutine a repris les violons en félicitant Trump et en lui demandant d’enjamber le président ukrainien pour négocier directement avec lui une «paix durable»…
Le président Volodymyr Zelensky a demandé hier à Trump de travailler dans le sens d’une «paix juste», ce n’est pas la même chose que la «paix durable» de Poutine qui sous-entend des concessions que tout réprouve, aussi bien la morale que le Droit international. Au départ le républicain se vantait de pouvoir faire taire les armes en Ukraine en «24 heures», alors que son prédécesseur “sleepy Joe” n’y est pas parvenu en plus de 3 ans de soutien militaire inefficient. Le président américain ne le dit plus, il parle plutôt “de 6 mois, ou un peu moins…” pour mettre un terme à la guerre. La complexité de la situation commence à s’imprimer dans la tête de Trump.
Moscou, qui continue de détruire, bombarder et massacrer des civils, a certainement interprété la reculade du président américain comme un aveu de faiblesse, comme ces Européens qui pérorent mais ne font rien, guettant comme d’habitude le feu vert des Américains pour aller jouer aux “Soldats de la Paix”, une fois que la Maison Blanche aura imposé la trêve. Le 47e président des États-Unis d’Amérique a répondu à Poutine quelques heures après ses félicitations factices, entre deux décrets signés à la hâte dans le Bureau ovale…
Cette fois Trump a moins arrondi les angles avec le Kremlin. Pour commencer il «devait parler au président Poutine […] qui sera très satisfait de mettre fin à cette guerre (…). Zelensky veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. [Mais] il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne trouvant pas un règlement (…). La Russie court au-devant de gros problèmes. Regardez l’économie, l’inflation», a asséné le nouveau président, en appuyant là où ça fait mal : Moscou avait claironné partout en février 2022 une «guerre terminée en une semaine et que l’on en est à trois années».
Ce n’est certainement pas ce que voulait entendre l’autocrate russe mais en même temps c’est le seul langage qu’il est en mesure d’entendre, celui de la force brute. Maintenant il sait qu’il y aura du répondant en face et que Trump fera aussi un peu de Biden, avec la détermination et beaucoup plus de violence en plus. Est-ce que c’est suffisamment puissant pour que ça cogne dans l’esprit de Poutine ? Nous verrons bien, ce qui est certain c’est qu’on peut compter sur Trump pour revenir à la charge, car si on devait lui trouver une seule qualité c’est qu’il fait ce qu’il dit.
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