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Trump installe un ancien patron de fast-food à l’UE, il traîne beaucoup de casseroles, comme le président

Trump installe un ancien patron de fast-food à l’UE, il traîne beaucoup de casseroles, comme le président

Le président américain, Donald Trump, a sabré une bonne partie de l’héritage de Joe Biden dès le jour de son investiture, avec une centaine de décrets qui ont fait grand bruit. Beaucoup de ces textes ne verront jamais le jour parce qu’institutionnels, d’autres ne seront pas appliqués avant plusieurs mois ou années après d’âpres batailles judiciaires. Mais il y a des domaines où la partie sera très facile pour le républicain. La nomination des ambassadeurs en fait partie. Trump a nommé un nouvel émissaire pour l’Union européenne (UE). Le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas le profil que les Européens attendaient…

Désormais c’est Andrew Puzder qui va parler au nom des Américains. L’homme est un ancien chef d’entreprise, ou plus précisément un ancien patron de fast-food. C’est une vieille connaissance de Trump, il l’avait nommé au ministère du Travail lors de son premier mandat. Mais Puzder n’occupera jamais sa fonction, atomisé par une pléthore d’affaires scabreuses. Mais les affaires ce n’est pas ce qui empêche Trump de dormir, il a donc rappelé son vieux copain.

«Andy fera un excellent travail pour représenter les intérêts de notre pays dans cette région importante», a claironné le président américain hier mercredi 22 janvier, rapporte Reuters. Cette annonce intervient au lendemain des déclarations fracassantes de Trump sur les droits de douane appliqués aux produits européens, «seul moyen» pour les États-Unis d’être «traités correctement (…). L’UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose», a dit Trump.

La nomination de Puzder doit être confirmée par le Sénat américain, inutile de vous dire qu’il n’y a aucun suspense à ce niveau. Les Européens affûtaient leurs armes pour le combat contre Washington, maintenant ils savent contre qui ils vont ferrailler au quotidien. En attendant le président américain s’enthousiasme sur son réseau social “Truth”. Il salue l’arrivée d’un «avocat, homme d’affaires, commentateur économique, et auteur à succès»…

«En 2000, il a été nommé directeur général de CKE Restaurants, la maison mère des chaînes internationales de restaurants Carl’s Jr. et Hardee’s. Durant ses 17 ans de mandat comme DG, Andy a sorti l’entreprise de graves difficultés financières, lui permettant de survivre», s’enflamme le républicain.

Puzder est un ancien patron richissime, sur son site personnel on apprend qu’il a été l’avocat du fondateur Carl Karcher en 1986, ensuite il a été propulsé directeur général de l’entreprise en 2000. «Sous sa direction, CKE s’est développée et compte aujourd’hui plus de 3 800 restaurants», lit-on.

Par ailleurs le nouvel ambassadeur à l’UE a écrit plusieurs livres. Parmi les affaires qui lui avaient coûté son poste de secrétaire du Travail il y a ses aveux sur une femme de ménage en situation irrégulière qu’il a employée sans la déclarer. Depuis il a réglé tous les arriérés d’impôts mais pour autant l’acte n’a pas blanchi son image. Pour Trump ce n’est nullement un problème, lui-même est revenu à la Maison Blanche avec un statut de condamné, de repris de justice…

L’ambassadeur américain n’a pas fait que ça, il y a aussi cette cascade de plaintes et actions en justice signées par des employés contre son entreprise et ses franchises. Par ailleurs son ex-épouse l’avait accusé de violences conjugales, avant de se rétracter. Enfin dans son passé d’avocat dans le Missouri, Puzder était connu comme un activiste du mouvement contre le droit à l’avortement…

Tout cela pour dire que Bruxelles a un sacré client, et c’est certainement pour “son CV” de dur à cuire que Trump l’a choisi.

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