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Trump relance la polémique : déplacer Gaza vers l’Égypte et la Jordanie ?

Trump relance la polémique : déplacer Gaza vers l’Égypte et la Jordanie ?

Dans un contexte de guerre prolongée et de crise humanitaire, Donald Trump, 47e président des États-Unis, a annoncé un plan de paix controversé visant à déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie.

Cette proposition, décrite par Trump comme une façon de « faire le ménage », a suscité des réactions vives et met en lumière les tensions internationales autour du conflit israélo-palestinien.

Un déplacement massif envisagé

Trump a déclaré vouloir déplacer environ 1,5 million de Palestiniens de Gaza, une région qu’il a qualifiée de « site de démolition », vers des territoires voisins. Selon ses propos, ce déplacement pourrait être temporaire ou permanent, avec l’idée de construire de nouveaux logements pour les Palestiniens dans des zones sécurisées. Le président américain a affirmé avoir entamé des discussions avec le roi Abdallah II de Jordanie et s’apprêtait à s’entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Gaza, qui compte 2,4 millions d’habitants, est profondément marquée par 15 mois de guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023. La majorité de la population a déjà été déplacée à plusieurs reprises par les combats.

Renforcement de l’arsenal israélien

Dans le cadre de son soutien inconditionnel à Israël, Trump a également confirmé la reprise des livraisons de bombes américaines de 907 kg. Ces armes, suspendues sous l’administration Biden en raison de leur potentiel destructeur, sont désormais destinées à renforcer la capacité militaire israélienne dans la région.

Le président américain a souligné sa volonté d’appuyer Israël, affirmant qu’il n’y avait jamais eu de meilleur allié pour l’État hébreu à la Maison-Blanche. Cet alignement stratégique s’inscrit dans une politique de pression visant à garantir la sécurité d’Israël, notamment en favorisant les échanges d’otages et de prisonniers.

Échanges d’otages et trêve fragile

Depuis le début de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier 2025, des échanges de prisonniers et d’otages ont eu lieu. Quatre soldates israéliennes ont été libérées contre 200 prisonniers palestiniens. La trêve, prévue pour durer six semaines, pourrait permettre la libération de 33 otages israéliens en échange de 1 900 détenus palestiniens. Cependant, une partie du gouvernement de Benyamin Netanyahou, sous pression de l’extrême droite, appelle à une reprise des combats, menaçant l’accord en cours.

Une crise humanitaire sans précédent

Le conflit a causé des pertes humaines dramatiques : 47 283 morts côté palestinien et 1 210 morts côté israélien, selon des données officielles. La bande de Gaza, dévastée par les frappes, fait face à une grave crise humanitaire, aggravée par les déplacements de masse et le manque d’accès aux services essentiels.

Une solution contestée

La proposition de Trump de déplacer les habitants de Gaza a été critiquée comme étant irréaliste et contraire aux droits fondamentaux des populations. Des voix s’élèvent pour dénoncer une solution qui ignore les racines profondes du conflit et les aspirations des Palestiniens à un État indépendant.

Alors que les négociations autour de la reconstruction de Gaza se profilent, cette initiative américaine risque de raviver les tensions dans une région déjà au bord de l’implosion.

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