C’est justement ça qui ulcère le président américain, Donald Trump : Les excédents commerciaux des Européens, surtout ceux de l’Allemagne. Les indicateurs publiés hier mardi 11 mars par Eurostat apportent de l’eau au moulin de la Maison-Blanche dans sa guerre commerciale contre l’Union européenne (UE). D’après ces chiffres les Américains raffolent des produits européens. Alors certes majorer les droits de douane permet à Trump de remplir ses caisses (un déficit public de plus de 31 400 milliards de dollars) et rend certains produits locaux un peu plus attrayants face à la concurrence européenne, mais ça produit aussi automatiquement de l’inflation pour les ménages américains.
Les exportations de marchandises produites dans l’Union européenne (UE) vers les USA sont montées en 2024 à 531,6 milliards d’euros, après 503 milliards d’euros en 2023, soit une progression de 5,5%. Dans le sens inverse les importations dans l’UE de produits fabriqués aux États-Unis ont péniblement atteint 333,4 milliards d’euros, contre 347 milliards d’euros en 2023, soit un repli de 4%.
Globalement les 27 Etats-membres de l’UE ont affiché en 2024 un excédent de leur balance des échanges avec les USA de 198,2 milliards d’euros, après 157 milliards d’euros en 2023. Les Européens viennent d’établir un nouveau record qui leur attirera les foudres de Washington.
Rappelons qu’en 2000, selon les données livrées par l’United States Census Bureau, l’UE s’était arrêtée à un excédent de 59 milliards de dollars avec les États-Unis, dans le détail 227 milliards de dollars d’exportations et 168 milliards de dollars d’importations.
Si on passe à la loupe les indicateurs et d’après les critères de répartition définis par la Standard International Trade Classification (SITC), 5 catégories de marchandises pesaient à elles seules en 2024 près de la moitié (49,5%) du total des exportations de l’UE vers les USA. Par ordre décroissant on a les «médicaments et produits pharmaceutiques» (22,5%), les «véhicules routiers» (9,6 %), les «machines et équipements industriels généraux» (6,4%), les «machines, appareils et pièces électriques» (6%) et les «machines spécialisées pour des industries particulières» (5 %)…
Trump reproche aux Européens de ne pas acheter des voitures américaines, comment veut-il qu’elles trouvent preneurs dans le Vieux continent alors que même aux USA on ne rêve que des berlines et sportives européennes ?
Même tendance pour les importations de marchandises en provenance des États-Unis vers l’UE, avec 5 catégories qui à elles seules occupaient l’an dernier 50,4% du montant total des biens importés. Par ordre décroissant on a «du pétrole, des produits pétroliers et des matières connexes» (16,1%), des «médicaments et produits pharmaceutiques» (13,8%), des «machines et équipements de production d’électricité» (9,2%), du «gaz naturel et manufacturé» (5,8%) et d’«autres matériels de transport» (5,5%).
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