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Tunis attendait Riyadh c’est Alger qui est venu et ça fera 1 milliard $…

Tunis attendait Riyadh c’est Alger qui est venu et ça fera 1 milliard $…

Abdelmajid Tebboune a été accueilli à Tunis ce 15 décembre avec tous les honneurs dus à son rang de chef d’Etat, mais surtout le chef d’un Etat cher au coeur des Tunisiens. Les services de la présidence de la République tunisienne ont pris soin d’annoncer publiquement le coup de pouce algérien de 300 millions de dollars, histoire de dire aux citoyens que le président du pays frère ne débarque pas à Tunis les mains vides. Entre la Tunisie et l’Algérie c’est une vieille histoire, qui s’est accélérée depuis 2011…

En octobre 2021, le directeur des finances et des paiements extérieurs à la Banque centrale de Tunisie (BCT), Abdelkarim Al-Aswad, estimait à 600-700 millions de dollars le montant des prêts, dépôts et aides algériens encaissés par la Tunisie depuis la dite Révolution. Il avait ajouté que 60% avaient été remboursés par la Tunisie, ce qui signifie que cette dernière est une excellente cliente qui honore ses rendez-vous en dépit de tous ses pépins…

Avec le dernier prêt de 300 millions de dollars, Tunis aura donc touché près de 1 milliard de dollars. Et on n’a même pas encore atteint les attentes du pays du jasmin en la matière. En effet Tunis mise sur le frère algérien pour mettre à sa disposition une ligne budgétaire de 1,5 à 2 milliards de dollars, avait indiqué le responsable de la BCT…

Bon, les Tunisiens sont un peu trop gourmands peut-être. En effet certes Alger respire en ce moment, du fait de la montée des cours du pétrole, mais il a aussi ses propres problèmes et qu’il traîne depuis belle lurette…

L’Algérie, très – trop – dépendante des recettes pétrolières, a beaucoup souffert de la chute drastique des prix du brut du fait du recul de la demande mondiale, suite à la pandémie du Coronavirus. Les problèmes des finances publiques sont venus s’ajouter aux problèmes endémiques, avec une économie pas assez diversifiée, des importations massives qui grèvent les réserves en devises, des subventions publiques hors normes, même si pour ce dernier fléau des solutions draconiennes sont déjà en route

La Tunisie devra suivre l’exemple algérien sur les subventions pour se dégager des marges budgétaires au lieu de lorgner le pactole des pays amis. Et que dire des autres réformes structurelles douloureuses qu’exigent le G7 et le FMI et sans lesquelles l’exécutif tunisien ne verra pas la couleur des billets de l’aide financière. Mais ça part mal avec les bruits de botte qui fusent déjà du côté de l’UGTT

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