On négocie encore… encore et toujours. Avec le FMI (Fonds monétaire international) on en est là depuis des mois, une affaire kafkaïenne, aux allures de vieux serpent de mer. On a appris, sur une radio privée ce vendredi 30 septembre, qu’une délégation tunisienne fera route vers Washington la semaine prochaine… pour discuter.
C’est le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi, Nasreddine Nsibi, qui l’a annoncé. Il a indiqué que la ministre des Finances, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) ainsi que des grosses têtes ayant pris part à la confection du plan de réformes seront du voyage.
On a également appris que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et une armada de 400 experts bossent dur sur ce dossier, avec des réunions fréquentes à Dar Dhiafa pour que le programme de réformes soit impeccable, inattaquable. Bon, on verra l’accueil qui lui sera réservé par le principal bailleur de la Tunisie, devenu très sourcilleux quand il s’agit de débourser, échaudé sans doute par les années d’errements de l’après-Révolution où tout a été fait sauf réformer le pays et le remettre au travail…
On nous avait annoncé il y a peu que ce serait entre 2 et 4 milliards de dollars dans l’escarcelle de Tunis. La précision est tombée après : Très probablement 2 milliards et pas un dollar de plus. Mais manifestement même ces 2 milliards il faudra trimer et mouiller la chemise pour les avoir !
Peut-être que les bruits de botte de l’UGTT sur le rejet des réformes ont quelque peu transi le FMI. Le mystère reste entier. Mais si c’est aussi difficile d’arracher 2 milliards de dollars, que dire de la montagne restante – quelque 13 milliards de dinars de financement étranger – pour boucler le budget de cette année…
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