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Tunisie- 2020: restera une année inoubliable pour les tunisiens

Tunisie- 2020: restera une année inoubliable pour les tunisiens

L’année 2020 fut une année très différente des précédentes.

Le premier mois a été marqué par des événements politiques par excellence. Le Parlement tunisien a refusé d’accorder sa confiance au gouvernement proposé par Habib Jemli, le Chef du gouvernement affilié au parti islamiste Ennahdha. Une première dans l’histoire de la Tunisie.

Ainsi et conformément aux dispositions de la Constitution, le président de la République, Kais Saied a choisi, le 21 janvier, Elyes Fakhfekh pour former le nouveau gouvernement. Ce dernier a gagné la confiance du Parlement mais a, cependant, effectué le mandat le plus court de l’histoire de la Tunisie.

Quant au début du mois de Mars, les opérations terroristes ont refait surface avec un attentat près de l’ambassade américaine qui a entraîné la mort d’un policier ainsi que la blessure d’autres.

Le même mois, a aussi été marqué par l’annonce des premiers cas de coronavirus, en Tunisie. Cette pandémie qui a connu une propagation généralisée dans le monde entier et coûté la vie à des milliers de personnes et qui a obligé les différents États, dont la Tunisie, à annoncer des mesures sanitaires strictes.

Les tunisiens ont vécu près de 3 mois dans des conditions exceptionnelles. La circulation entre les gouvernorats a été interdite, des entreprises ont opté pour le télétravail et les cafés, les restaurants et les mosquées, ont tous été fermés. En outre, le personnel de santé a joué un rôle très important pendant cette situation critique en se battant contre un ennemi invisible.

En revanche, le confinement n’a pas empêché Rached Ghannouchi de s’impliquer dans la conclusion d’accords suspects avec le Qatar et la Turquie, le 14 avril 2020. Une session parlementaire a d’ailleurs été consacrée aux questions des parlementaires sur le sujet.

Au mois de mai, les festivals d’été ont été reportés, malgré la levée progressive du confinement durant cette période, alors que le ministère de la Santé, en coopération avec le comité scientifique de lutte contre le Coronavirus, ont annoncé la reprise progressive de l’activité de certains secteurs après avoir contrôlé l’évolution de la situation épidémiologique.

Une enquête sur trois dossiers de suspicion de conflit d’intérêts visant l’ancien Chef du gouvernement, Elyès Fakhfèkh a été ouvertes en juillet. Ce qui a poussé ce dernier à démissionner.

Kais Saied s’est alors trouvé à nouveau obligé de choisir un nouveau Chef du gouvernement. Le choix du Chef de l’Etat s’est porté Hichem Mechichi, ministre de l’Intérieur de l’époque.

Le mois d’octobre a été marqué par des mouvements sociaux, causant le limogeage du gouverneur de Kasserine et du délégué de Sbeitla, suite à un accident, au cours duquel un citoyen est décédé sous les décombres de la démolition de son« kiosque anarchique » par les des agents municipaux.

Novembre a été spécialement marqué par les événements d’Al Kamour et les sit-in qui ont eu lieu dans la région, au cours desquels des négociations se sont déroulées avec le gouvernement et se sont terminées par la signature d’un accord entre la Coordination d’El Kamour et le chef du gouvernement.

Cependant, cet accord a provoqué des protestations généralisées dans différentes régions du pays telles que Beja et Kairouan pour exiger des emplois et le  développement de leurs régions.

Des affrontements ont été déclenchés, en décembre, dans la zone d’Ain Skhouna, entre deux “tribus”, ce qui a coûté la vie à un citoyen et la blessure de 50 autres. Une situation qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre pour éviter que le conflit ne provoque plus de dégâts. De son côté, le président de la République, Kais Saied s’est rendu dans la région pour calmer la situation et insister sur l’importance de l’unité nationale.

L’année a également été marquée par la fameuse affaire des déchets importés d’Italie, suite à laquelle l’ancien ministre de l’Environnement, Mustapha Laroui, a été arrêté.

La semaine dernière le chef du parti Qalb tounes et fondateur de la chaîne Nessma TV, Nabil Karoui a été arrêté pour blanchiment d’argent et fraude fiscale.

En ce qui concerne la situation sanitaire dans le monde l’OMS a déclaré, lors de sa conférence de presse aujourd’hui, que le monde était loin d’être préparé à combattre de futures pandémies, malgré les exploits scientifiques réalisés en matière de lutte contre la Covid-19, y compris la découverte de vaccins efficaces en un temps record.

Dans le même contexte, la Tunisie souffre encore des répercussions de cette crise, qui a coûté la vie à des centaines de Tunisiens et a mis des centaines d’autres au chômage.

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