Société

Tunisie – 317 morts… Et combien encore allons-nous en avoir sur la conscience ?

Tunisie – 317 morts… Et combien encore allons-nous en avoir sur la conscience ?

Le bilan que le ministère de la santé n’a pas eu l’audace de publier hier soir, mais qu’il a été obligé de le faire, malgré tout, est sidérant : 317 morts ! Ils pourront dire ce qu’ils voudront. Ils pourront tenter de diluer ce nombre sur autant de jours qu’ils veulent. Les faits restent là : On a comptabilisé, hier, 317 nouveaux morts par le covid.

Qui étaient-ils ? On a de plus en plus tendance à banaliser la mort. Ce ne sont point des chiffres, comme on a tendance à les considérer. Ce sont des hommes, des femmes, des tunisiens ! Ils étaient les parents de quelqu’un, les maris et épouses de quelqu’un, les frères et sœurs de quelqu’un, les amis ou voisins de quelqu’un… On a, donc, bien, le droit de savoir de quoi ils sont morts. Et pourquoi ils ont succombé à cette satanée maladie ? De quoi ont-ils manqué ? Est-ce par manque d’oxygène, ou par manque de médicaments, ou par manque de lits d’hospitalisation qu’ils sont morts ?

Si c’est le cas, et c’est, certainement, le cas pour plusieurs d’entre eux, qu’est  ce qu’on attend pour se doter de suffisamment de lit, suffisamment d’oxygène, suffisamment de matériel de réanimation ?

Comment peut-on concevoir qu’avec des bilans pareils, et au plein milieu d’une crise pareille, on puisse se permettre de maintenir des hôpitaux de campagne, comme celui de  Mongi Slim à La Marsa, ou celui de Yassminette à Ben Arous, fermés, alors qu’ils sont installés, pour quelques uns, depuis des mois. Ces hôpitaux auraient pu fournir des lits d’oxygène, pour de nombreux malades qui comptent, malheureusement, maintenant, parmi les funestes bilans de morts du ministère de la santé.

Les espaces sont là… Les lits aussi… Les équipements sont disponibles… Même le personnel qu’on prétend ne pas avoir est là ! Il suffirait de regarder du côté des milliers de dispensaires qui regorgent de personnels soignants qui n’ont rien à faire, en cette période.

Secouons-nous, car nous allons, tous, les avoir sur la conscience, ces 317 morts, ceux qui sont partis avant, et ceux qui finiront par nous lâcher dorénavant. Nous serons, tous, responsables de cette tragédie. Ceux qui l’ont dessinée, ceux qui l’ont mal gérée, et ceux qui se sont contentés de regarder sans réagir, sans rouspéter !

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