Le président et directeur général de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT, Chiheb Ben Ahmed, a révélé que la situation financière de l’entreprise a connu une détérioration majeure après la révolution ce qui anécessité une intervention urgente de l’État, pour de nombreuses raisons.
Il a souligné que le manque à gagner de la SNCFT en raison des troubles sociaux et des manifestations de 2012 à 2019 se sont élevées à environ 600 millions de dinars.
Ben Ahmed a déclaré que les pertes cumulées de la société de 2010 à 2020 s’élèvent à 890 millions de dinars, soulignant que si une autre société passait par la situation financière actuelle de la Société nationale des chemins de fer, elle s’arrêterait complètement car il est impossible de poursuivre l’activité.
Concernant le situation de l’activité de transport du phosphate, Ben Ahmed a indiqué que le nombre de tonnes transportées est passé de 7,3 millions de tonnes en 2010 à 2 millions de tonnes en 2019, en plus de 74 sit-in sur le chemin de fer de 2011 à fin juillet 2020.
Il a indiqué que des pertes d’environ 18 millions de dinars étaient enregistrées chaque année à la suite de la déconnexion de la ligne 15 pour transporter les phosphates vers Métlaoui et Oum Laarayes, qui devrait retrouver son activité précédente en janvier 2021 après son arrêt depuis octobre 2017.
D’autre part, le directeur général de la société a affirmé que les dettes de la société s’élevaient à ce jour à 304 millions de dinars. L’évolution négative des résultats de la société atteindra 120 millions de dinars d’ici la fin de 2020.
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