Société

Tunisie – A voir les CV de nouveaux gouverneurs on se demande à quoi peuvent nous servir l’ENA et les Enarques ?

Tunisie – A voir les CV de nouveaux gouverneurs on se demande à quoi peuvent nous servir l’ENA et les Enarques ?

Le président de la République vient de nommer 13 nouveaux gouverneurs dans différentes régions du pays. La première chose qui interpelle dans ce dernier mouvement, ce sont les CV de certains de ces gouverneurs. S’il y a, en effet, quelques CV qui pourraient coller, plus ou moins, avec les fonctions d’un gouverneur, il n’en est rien, en ce qui concerne certains autres.

Quand on constate qu’un jeune chômeur sans aucune expérience, sauf, peut-être, la participation à une certaine campagne électorale, est désigné à la tête d’un gouvernorat, qui plus est, est très sensible, on ne peut que se demander comment il va pouvoir gérer ce bout du pays, avec ses citoyens, ses projets et ses problèmes.

Il fut un temps où de pareils postes sont confiés à des personnes qualifiées et formées pour la circonstance, avec des cycles à l’ENA, pour parfaire leur formation en administration et en gestion des affaires de l’Etat. Car, contrairement à ce que certains semblent croire, la gestion des affaires de l’Etat n’est pas chose aisée, et il faudrait l’apprendre en bonne et due forme, pour pouvoir espérer s’en sortir. Ces Enarques étaient, en effet formés dans plusieurs domaines, car il ne faudrait pas perdre de vue que le gouverneur est le donneur d’ordres dans la région, et qu’il est responsable de la gestion de tous les budgets qui y sont alloués, et du suivi des chantiers et des projets, en plus d’une connaissance parfaite des affaires sociales, de l’éducation, de l’économie, de l’agriculture, et on en passe. Et ce n’est ni la fougue de la jeunesse, ni la sympathie pour telle ou telle formation politique, ou courant philosophique, qui vont remplacer le capital scientifique qu’il doit avoir acquis.

Sinon, pourquoi garder l’ENA, et pourquoi s’entêter à former des cadres qui vont aller grossir les rangs des chômeurs, sur les terrasses des cafés, au nom d’une supposée égalité des chances. Pour prétendre à l’égalité des chances, il faut, au moins avoir une égalité de compétence et de formation académique.

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