Le président de la République Kaïs Saïed vient d’annoncer qu’il gelait le parlement et limogeait le chef du gouvernement. Il a assuré, par ailleurs qu’il prenait les commandes du pouvoir exécutif. Cette annoncé a été suivie d’un raz de marée du peuple qui a bravé le couvre feu, et qui a tenu à descendre dans la rue, pour manifester son soutien au président de la République, dans ses décisions. Le peuple, avait, d’ailleurs, dit, plus tôt, ce matin, son avis en rapport avec le système politique actuel, ainsi que le parlement, et d’une façon plus précise, les islamistes d’Ennahdha, dont les bureaux ont été systématiquement attaqués, un peu partout dans les régions du pays.
De leurs côtés, les dirigeants d’Ennahdha et leurs satellites ont multiplié, ce soir les déclarations assurant que ce qui s’est passé ne saurait être qu’un coup d’Etat et un retournement contre la révolution, la volonté du peuple et la Révolution. Ils ont, par ailleurs, appelé leurs partisans à défendre leur parti et leur statut.
Or, comme tout le monde le sait, dans pareilles circonstances, les réactions des puissances étrangères sont, toujours à tenir en compte, et elles sont, parfois, décisives. Mais pour ce qui est des évènements en Tunisie, les choses semblent claires. Et cela pour, au moins, deux raisons.
D’abord il est à noter que si les nahdhaouis ont décidé d’en découdre dans la rue et ont lancé les appels à leurs partisans c’est qu’ils ont dû désespérer du soutien des puissances étrangères. Surtout que le coup de Saïed tombait très mal. En pleine période de disgrâce pour les islamistes, à travers toute la région.
Et la deuxième raison, et la plus importante, qui pèsera, certainement, dans les réactions des autres pays, c’est, sans nul doute la liesse populaire exemplaire qui a suivi les décisions de Kaïs Saïed. Un élan populaire qui ne laisse aucun doute sur le fait que cette décision représente, bien la grande majorité des tunisiens qui sont sortis jeunes et moins jeunes, hommes, femmes et enfants, de tous les quartiers, de toutes les villes de toutes les classes sociales, crier leur joie pour cette « délivrance ». Un élan populaire qui ne manquera pas de conditionner les réactions à l’internationale, puisque, partout dans le monde, personne n’oserait s’interposer face à la volonté d’un peuple !
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