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Imed Derouiche : Al Kamour ou le piège d’un accord et de promesses irréalisables

Imed Derouiche : Al Kamour ou le piège d’un accord et de promesses irréalisables

L’expert dans le domaine de l’industrie pétrolière et ex directeur général de Petrofac Tunisie, Imed Derouiche était l’invité de la station radio IFM où il a assuré que les accords conclus entre l’Etat et les protestataires d’Al Kamour ne sont pas réalisables. Et ce, pour plusieurs raisons. Il a qualifié les termes de ces accords de vente de rêves, pour faire taire les protestataires.

Il a assuré qu’il était, par exemple, irresponsable de promettre de recruter 1500 personnes de la région dans les champs pétrolier du Sahara de Tataouine, alors que tout le secteur pétrolier tunisien, du nord au sud, toutes spécialités confondues n’offre que 2000 postes d’emploi.

Il a ajouté que ces accords prévoyaient, entre autre l’entrée en activité du champ Nawara, qui à ce jour, fonctionne au tiers de sa capacité.

Derouiche a fait remarquer qu’il n’est plus d’actualité de parler de « responsabilité sociale des entreprises » et que cette dimension n’existe plus qu’en Tunisie. Telle qu’elle est appliquée, cette dimension est devenue une sorte de charité qui n’a aucune valeur de développement ou de production. Il a précisé qu’à la place de ce principe, il y a d’autres mécanismes plus rentables, comme celui du partage des valeurs, qui consiste en la création d’entreprises satellites d’utilité réelle qui apportent le plus à la société principale et permettent d’embaucher et de promouvoir le développement local.

Concernant la solution pour la sortie de crise, Derouiche a rejeté la solution politique et celle sécuritaire, assurant que l’issue ne peut être que scientifique, puisque c’est la science qui fait progresser les choses. Il a expliqué que la réponse a été ébauchée par la préparation d’un grand projet initié par l’ancien ministre de l’énergie, Khaled Kaddour, mais a été égarée sur les étagères de l’administration. Ce plan prévoit un développement global et intégré du sud tunisien. Derouiche a déploré que ce programme ait été enterré avec le départ de son initiateur, ajoutant qu’il était pourtant, en grande partie, prêt à être mis en œuvre.

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