Les observateurs qui ont assisté aux prestations des « personnalités » présentes, ce dimanche, sur l’esplanade de l’avenue Bourguiba, ou celles qui ont meublé les plateaux TV, ces derniers jours, pour crier eu putsch et pour appeler à manifester contre le président Kaïs Saïed, n’ont pas pu s’empêcher de se rappeler la fameuse alliance du 18 octobre 2005. Le jour où les islamistes, et les militants de l’extrême gauche, ainsi que les défenseurs des droits de l’homme, se sont rassemblés, dans une alliance contre nature, pour dénoncer les exactions du régime de Ben Ali, en le traitant de Dictateur, et en appelant à l’union sacrée pour le contrer.
Aujourd’hui, donc, et 16 ans après, on retrouve les mêmes visages, ou ceux parmi eux qui sont restés de ce monde, et les mêmes idéologies, qui ont mis de côté leurs différends, le temps de « militer » ensembles, contre la dictature.
Et là, avec cette répétition de leur action, on arrive à mieux leurs motivations et meurs objectifs. En effet, ces militants ce s’unissent que quand leurs propres intérêts sont en jeu. Ils ne crient à la dictature que quand leurs sources de financement sont menacées. Ils ne tombent d’accord que quand ils perdent tout espoir d’un quelconque avantage à tirer du système en place.
Ces militants qui ont montré que rien ne prévaut sur leurs intérêts personnels, et surtout pas les idéaux qu’ils prétendent défendre.
On se rappelle, par exemple de certains, parmi ceux qui hurlaient à pleins poumons, ce dimanche, devant le théâtre de Tunis, qui se sont illustrés, il y a quelques mois, par leur soutien infaillible et inconditionnel à Kaïs Saïed, et à son projet anti-partis, et qui laissaient, même, croire qu’ils participaient aux décisions de Carthage. Et puis, tout d’un coup, quand ils ont compris qu’ils n’avaient plus rien à attendre de Kaïs Saïed, ils n’ont rien trouvé de mieux que de s’allier à leurs ennemis d’hier, les islamistes, espérant que leurs connaissances et leurs soutiens les feraient revenir au devant de la scène !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires