Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfekh, a annoncé hier, le réaménagement du temps de travail. Il a décrété le travail en séance unique, avec en plus, la division des employés en deux groupes.
Jusque là, c’était une bonne décision qui devait, on l’espérait, être la bonne mesure à prendre. Mais, les bonnes décisions s’arrêtèrent là. Après, ce fut la désillusion.
Car, le chef du gouvernement ajouta que les deux groupes d’employés allaient devoir travailler suivant deux horaires différents, avec, à peine, une heure de décalage. Une mesure qui servira, peut-être, uniquement, à désengorger les moyens de transports en commun, si jamais on concède que tous les employés prennent ces moyens de transport, qui seront, de toutes les manières assez désencombrés, puisque les écoliers et étudiants sont en vacances forcées.
Ce qu’espéraient entendre les connaisseurs en matière de gestion de telles crises, c’est qu’après la division du nombre des employés par deux, le chef du gouvernement décide d’en faire travailler la moitié et de mettre en congé l’autre moitié, pour la préserver d’une éventuelle contagion.
Car si tout le monde travaille en même temps, il y a un double risque. Le premier étant que la promiscuité dans les bureaux et autres locaux de travail allait favoriser la contagion entre collègues. Le deuxième, c’est qu’en cas de flambée de l’épidémie, il y avait un risque réel de blocage des services de l’Etat à la suite d’un fort absentéisme dû à la contamination de la plupart du personnel. D’où l’utilité de préserver la moitié des employés et de les garder en réserve, pour qu’ils prennent le relais de leurs collègues, en cas de maladie ou d’indisponibilité des employés du premier groupe.
De toutes les façons, il n’est plus de secret pour personne que la Tunisie compte, au moins, deux fois plus de fonctionnaire qu’il ne lui en faut !
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