Ce qu’est en train d’entreprendre le ministre des Transports, Anouar Maârouf, depuis son arrivée à la tête du ministère, est aussi évident que grave. Il est en train de s’attaquer, une à une, à toutes les compagnies et établissements publics, avec le dessein, à peine caché, de les liquider.
Il s’acharne, en effet, depuis quelques jours, sur le port de Rades et sur la Société Tunisienne d’Aconage et de Manutention (STAM). Il a multiplié les annonces, en rapport avec une mauvaise gestion de ces deux fleurons de la marine marchande du pays, jusqu’à provoquer la colère et l’indignation des salariés. Puis,sur le même principe suivi pour Tunisair, il a attaqué l’administration et les salariés de ces sociétés. Pour finir son offensive par une visite de terrain où il déclare avoir décelé de graves dépassements au niveau de la gestion du port de Rades et a promis de s’occuper du sujet.
Or, sa façon de s’occuper des compagnies relevant de sa tutelle n’a plus de secret pour personne. Il s’attaque ouvertement et de front à l’administration, puis aux salariés, en leur faisant endosser la responsabilité de la situation, pour passer, par la suite à son estocade finale qui consiste à annoncer que l’Etat ne pourra pas se permettre d’aider ces sociétés, ce qui laisse facilement deviner la suite de ses projets.
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