Société

Tunisie – Aucune application des protocoles sanitaires… Préparons-nous au pire après l’Aïd

Tunisie – Aucune application des protocoles sanitaires… Préparons-nous au pire après l’Aïd

Les reporters de TunisieNumerique ont sillonné, ce vendredi, quelques grands axes routiers et, surtout, autoroutiers de la Tunisie. Histoire de voir à quel point le citoyen se conformait aux restrictions décidées par l’Etat pour combattre la pandémie du covid, et, à quel point les autorités veillaient à leur application.

Eh bien, çà fait de la peine de le dire. Mais nous allons devoir nous attendre au pire dix à quinze jours après l’Aïd. L’hécatombe sera, apparemment, inédite et dépassera de loin, de très loin, ce que la Tunisie est en train de souffrir, depuis quelques semaines, des suites du comportement fou des tunisiens lors des fêtes de l’Aïd Al Fitr.

Ce vendredi, nos reporters n’ont pu que déplorer les embouteillages à n’en plus finir sur tous les axes routiers menant aux régions intérieures du pays. Les routes étaient bondées. Les voitures pleines comme des boites de sardines, avec des familles entières embarquées dedans, sous un soleil de plomb, avec vitres levées et climatisation à fond. Sans oublier la foire qu’il y avait au niveau de toutes les gares routières où on se pressait, on s’agglutinait, et on s’arrachait les places, dans les bus. Un comportement aussi habituel qu’inexpliqué de la part des tunisiens qui ne ratent, décidément, aucune occasion pour se faire harakiri.

Mais, du citoyen, on a désespéré depuis longtemps, et on comptait, au moins, sur la vigilance, et l’intransigeance des forces de l’ordre, pour imposer le respect des consignes, et protéger le citoyen qui reste terré chez lui, et pour protéger, d’eux-mêmes, ces kamikazes.

Or, ce qui était évident, aujourd’hui, c’est que le déploiement des forces de l’ordre y était. Un déploiement digne des grands déplacements des vacances et des Aïds. Mais on dirait que tous ces agents et toutes ces patrouilles, se sont passé le mot d’ordre de laisser faire, de regarder sans réagir. Un de nos reporters s’est payé le trajet entre Tunis et Sfax. Et il n’a jamais été stoppé ou contrôlé, malgré les nombreuses patrouilles déployées. Notre reporter affirme que des centaines de voitures passent tranquillement les péages devant ces patrouilles sans aucune contrôles malgré que les déplacements entre les villes sont interdits. Pourquoi ? Où veulent-ils en venir ? Qui leur a donné de telles instructions ? Et pour quelle raisons ?

Un conseil, tout de même, à ces kamikazes : Il vaudrait, peut-être, mieux qu’ils préservent les moutons achetés pour l’Aïd. Ils en auront, très probablement, besoin, pour les cérémonies de fark !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut