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Tunisie – AUDIO : Le parcours du combattant quand on doit se faire dépister

Tunisie – AUDIO : Le parcours du combattant quand on doit se faire dépister

Rien de tel qu’un témoignage vivant et réel, pour connaitre la vérité de ce qui se passe, quelque part, quand on est loin des caméras TV et autres médias. Car ce qui se passe réellement, n’a rien à voir avec ce que l’on nous propose comme mise en scène.

C’est cette triste réalité qu’a découvert un des lecteurs de Tunisienumerique à ses dépends, quand il s’est trouvé malade et qu’il a dû chercher le moyen de se faire dépister.

Notre lecteur s’étant senti malade et ayant tous les symptômes du covid, a contacté le 190 qui n’a pas jugé utile de déplacer une équipe pour l’examiner et l’a redirigé vers le service covid le plus proche. C’est là que commença le calvaire et le parcours du combattant de notre témoin.

Il est allé consulter au circuit covid de l’hôpital Mongi Slim. Il a eu la désagréable surprise de se voir traiter comme un pestiféré. Le personnel soignant avait peur de lui et évitait de l’approcher. Il a expliqué qu’il a été sommairement examiné, avant de devoir attendre plus de trois heures pour bénéficier du prélèvement virologique. Il a attendu tout ce temps, dehors sous le soleil, au milieu d’une foule et sans aucun moyen de protection ou de distanciation mis en place par l’hôpital.

Notre témoin a passé le fait qu’il a eu des complications au moment de se faire prélever, mais il a, tout de même, déploré l’absence totale d’une prise en charge rapide de ces complications.

Ce n’était rien, comparé à ce qui l’attendait, après le prélèvement. Notre témoin a, en effet, attendu sept jours et n’a toujours pas eu le résultat de son bilan. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, puisqu’il n’a pas cessé de passer des coups de fil à tous les numéros qui lui ont été communiqués sans aucun résultat.

Or, l’homme avait toutes les raisons du monde pour vouloir connaître les résultats de son analyse. D’abord parce qu’il avait une maladie chronique associée, ensuite il avait peur pour sa femme enceinte et leur bébé, ainsi que pour sa mère, âgée et malade qui vit avec lui. Il avait aussi besoin de savoir, parce qu’il devait revenir au travail et avait peur de contaminer ses collègues.

Finalement, il a dû se rendre à l’évidence qu’il a perdu son temps et que la réalité de la prise en charge des cas suspects n’a rien à voir avec ce qui se dit à la télévision. Ce qui l’a surtout étonné c’était le comportement du personnel à son égard. Un personnel qui, au lieu d’apaiser ses craintes, avait plutôt peur de lui. Il a, par ailleurs, été sidéré par l’absence totale de tous moyens de protection et de distanciation au niveau de ce circuit, sensé  accueillir les malades infectés.

Un témoignage qui gagnerait à parvenir aux décideurs, pour qu’ils puissent se rendre compte de ce qui se passe dans leur dos et pour qu’ils puissent rectifier le tir.

 

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