La présidente du Parti de l’Indépendance Tunisien, Rym Mourali a annoncé, ce dimanche, au cours d’un entretien accordé à Tunisienumérique, que l’annonce de l’exclusion des femmes ayant des enfants de moins de 15 ans, du déconfinement, n’était pas une erreur, en précisant qu’il était inconcevable que personne ne s’en soit aperçu durant 5 jours, avant la publication du texte sur le JORT. Elle a ajouté qu’à ce niveau de responsabilité, il n’y a pas d’erreur de ce genre qui tienne. Elle a ajouté que cette mesure est discriminatoire et de ce fait, anticonstitutionnelle. Cette décision révèle, selon elle, la volonté de confiner la femme chez elle, ce qui prédit un retour de 14 siècles en arrière. D’autant plus que cette limite de 15 ans n’a aucun sens, à part de bloquer à domicile la plus grande tranche d’âge des femmes actives. Mourali a ajouté que si cette affaire était passée, çà aurait été la porte ouverte pour l’exclusion de la vie active de toutes les femmes sans aucune exception. Ce qui rejoint, a-t-elle fait remarquer les projets prônés par certains partis politiques.
Cela donne l’impression que la Tunisie a perdu dix années, pour se retrouver à la case de départ, avec la constitution proposée par l’ANC, en 2012. On dirait, a dit Rym Mourali, que ces partis ont mis leurs projets en veilleuse, durant cette période, avant de repartir de plus belle après les dernières élections. Elle a, par ailleurs, attiré l’attention sur la stratégie de diversion adoptée par la classe politique, pour fatiguer le citoyen par de nombreux dossier futiles, l’empêchant de se pencher sur les vrais problèmes qui le guettent.
La Tunisie est revenue à la case de 2012, sur tous les plans, comme celui des nominations partisanes, qui s’accompagnent d’une diabolisation des vrais patriotes qui ont peur pour le pays.
Mourali a assuré que, malgré les apparences, Elyes Fakhfekh et les islamistes prônent le même agenda, qui est celui du démantèlement de l’Etat et ne sont nullement en confrontation comme ils veulent le faire croire. Ces forces politiques ont repris leur projet de partage du butin et de démantèlement de tous les secteurs de l’Etat et ils vont reprendre, là où ils s’étaient arrêtés, leur travail de sape des forces de l’ordre. Ils veulent imposer la présence du Qatar et de la Turquie à tous les niveaux du programme tunisien.
Rym Mourali a précisé que le consensus sur ce projet destructeur n’est pas né de la crise du Covid, mais date de l’époque de la constitution du gouvernement, avec le fameux document de consensus proposé par Fakhfekh, qui comporte des articles qui préparent à ce scénario, y compris la délégation des pouvoirs. Au lieu de préparer des mesures pour combattre l’épidémie, Fakhfekh a demandé une délégation des pouvoirs, pour faire passer des lois à caractère économique. Ce qui fait que le gouvernement s’est trouvé dépassé par les événements en rapport avec le Covid, et n’a pas cessé de courir après les événements, pour prendre les mesures qu’il faut, avec beaucoup de retard.
Mourali a prévenu que le projet des islamistes est en cours et qu’il ne s’arrêtera pas avec leur départ, tant que le peuple n’a pas assuré la pérennité de son modèle sociétal.
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