A la une

Tunisie [AUDIO] : Me. Imed Ben Halima s’exprime sur les résolutions du Conseil de la Choura

Tunisie [AUDIO] : Me. Imed Ben Halima s’exprime sur les résolutions du Conseil de la Choura

L’activiste politique, par ailleurs avocat, Me. Imed Ben Halima est revenu sur les résolutions du Conseil de la Choura du parti Ennahdha.

Etat de déni :

Me. Ben Halima a indiqué que le parti Ennahdha est coupé de la réalité, et ce selon son communiqué rendu public le jeudi 05 août 2021.

« C’est un entêtement de la part de Ghannouchi (…) Il n’est plus question de dialogue national mais de sanction (..) l’appel à la présentation du nouveau gouvernement devant le parlement pour l’approuver est hors de l’histoire et hors-sujet (..) Comme si ce communiqué a été publié dans des circonstances normales ! (..) C’est de la fuite en avant ! » a-t-il précisé.

Diabolisation du pouvoir judiciaire :

Selon Ben Halima, le parti Ennahdha a diabolisé la justice militaire, car il n’est pas « fiable » et a fait un clin d’œil au pouvoir judiciaire, dénonçant l’assignation à la résidence des magistrats, Bechir Akremi et Taieb Rached, expliquant que les khouanjis espèrent dominer à nouveau le système judiciaire.

Clan Ghannouchi VS les autres nahdhaouis :

Compte tenu du clash de posts sur Facebook au cours de la réunion de la Choura, entre le gendre de Ghannouchi, Rafik Abdessalem et son collègue nahdhaoui, Mohamed Triki, Me. Imed a indiqué un grand conflit entre le clan de Ghannouchi, qui tient au pouvoir par tous les moyens et la partie de ceux qui ont « appris la leçon et tenté d’interagir avec la réalité ».

« Ghannouchi a choisi le camp de sa famille (..) le communiqué du Conseil de la Choura s’inscrit dans le cadre de la fuite en avant et cela compliquera davantage leur situation », a-t-il fait savoir.

« Ghannouchi ne partira pas, car le groupe d’Al Jameaa (الجماعة ) prête allégeance à son chef. Les discordes entre ses membres sont temporaires (..) D’ailleurs, le communiqué exprime clairement leur unité (..) Ces derniers tiennent à rester au pouvoir et ne se considèrent pas responsables des crises successives » a-t-il poursuivi.

Décisions de Kais Saied : Un point de transition politique

Concernant les décisions exceptionnelles décrétées par le président Kais Saied, Me. Ben Halima a estimé qu’il s’agit « d’un point de transition politique » dans la mesure où les khouanjis quitteront le pouvoir, la Constitution sera modifiée, le régime politique et que le Code électoral seront révisés.

« Il est clair aujourd’hui, que c’est le président (Saied) qui dirige le pays (..) Il a préparé une tactique pour qu’on ne l’accuse pas de coup d’Etat et il est probable que certains dirigeants présentant une menace à la sécurité nationale, seraient actuellement surveillés de près », a-t-il précisé

Il a également souligné l’examen de plusieurs affaires et une vague d’arrestations au cours de ces 15 jours prochains, appelant dans ce contexte à la réforme du secteur judiciaire qu’il qualifie de « démissionnaire ».

En somme, il a apprécié l’intérêt que porte Saied à la sécurité nationale et aux questions socio-économiques et sanitaires.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut