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Tunisie – AUDIO : On est vraiment mal partis si les professionnels de santé refusent de prendre en charge les malades

Tunisie – AUDIO : On est vraiment mal partis si les professionnels de santé refusent de prendre en charge les malades

La rédaction de Tunisienumerique a reçu un appel de la part d’une femme médecin qui tenait à lancer un cri de détresse, parce que son mari, médecin lui aussi et qui se fait soigner pour une tumeur a été refusé dans une clinique privée pour une simple suspicion d’infection au coronavirus.

La dame en question a raconté sa mésaventure avec le personnel d’une clinique privée à Tunis, qui a refusé d’hospitaliser son mari qui souffrait d’une infection pulmonaire et qui était en détresse respiratoire, étant fragilisé et en immunodépression, par des séances de chimiothérapie pour un problème de tumeur.

L’épouse du malade en question était en train d’expliquer le cas de son époux, quand soudain et on ne sait pour quelle raison, le personnel de la clinique a suspecté chez lui, une éventuelle infection au coronavirus. Ils lui ont immédiatement demandé de quitter les lieux et d’emmener son mari souffrant à l’hôpital de l’Ariana. Quand elle leur a expliqué qu’il était intransportable dans son état, puisqu’il dépendait de la source d’oxygène à laquelle il était rattaché, ils lui ont proposé d’ appeler une ambulance, pour le transfert.

Elle a eu beau leur expliquer que son mari ne pourrait survivre quelques heures aux urgences de l’hôpital de l’Ariana, car il était très fragilisé, ils n’ont rien voulu entendre. Ils étaient paniqués et se maintenaient à distance du patient, lui demandant d’évacuer la salle. Ils ont, par ailleurs refusé de faire tester le patient au coronavirus, puisque son infection n’était qu’une présomption de leur part, alors qu’il était très probablement atteint d’une infection pulmonaire banale, qui pouvait être traitée très simplement et qui ne nécessitait pas qu’on l’expose à une mort quasi certaine.

Et dire que, qu’il y a quelques jours, la chambre syndicale des cliniques privées assurait qu’elle allait prêter main forte aux structures publiques de santé. Or, il est évident qu’il va falloir compter sur autre chose que sur son soutien. Le ministre de la santé ferait mieux de ne plus compter les lits de réanimation du secteur privé, comme faisant partie de l’arsenal du système de santé pour combattre l’épidémie.

 

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