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Tunisie – AUDIO : Slim Khalbous a fini par saborder et l’année universitaire et l’université tunisienne

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Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur, retranché dans son sérail doré, loin des inquiétudes des enseignants et des étudiants dont il a la charge, loin de se soucier du devenir de l’université tunisienne, fait durer le son bras de fer qu’il a entamé avec le syndicat des enseignants et chercheurs universitaires IJABA.

Ainsi, à force de s’entêter sur des détails, Slim Khalbous a mis en péril l’avenir de milliers d’étudiants qui avaient peur de passer une année blanche. Mais, pour les calmer, il leur proposa une alternative qui est pire que l’idée de l’année blanche.

En effet, il propose de faire passer les étudiants de classe, même s’ils n’ont pas toutes leurs notes, en se basant sur le système des crédits, c’est-à-dire, l’échec dans un certain nombre de matières ou même le cas échéant, en se basant sur de simples évaluations des étudiants, en l’absence de toute note d’examen.

Alors qu’il croyait avoir trouvé la solution miracle qui allait lui assurer la sympathie des étudiants, cette décision a été aussitôt rejetée, aussi bien par les enseignants que par les étudiants. Qui ont condamné, dans des entretiens accordés à Tunisienumerique, cette mesure exceptionnelle, qui va les priver de leurs notes, c’est-à-dire, de tout espoir de continuer des études de mastère, par exemple, qui se basent sur les notes acquises, ou de poursuivre leurs études à l’étranger, en l’absence d’évaluation effective de leur niveau.

Comme si de rien n’était et non content de cette catastrophe annoncée, le ministre continue, doucement, mais surement, son travail de sape de l’université tunisienne. Il n’a, par exemple pas, autorisé l’ouverture de postes d’enseignants pour l’année universitaire à venir. Sachant que de nombreux départements dans plusieurs facultés n’ont presque plus d’enseignants et encore moins, d’encadreurs capables de diriger les mémoires de recherche et autres thèses d’étudiants.

Un comportement qui n’a aucune explication, à part, peut-être, celle d’une volonté franche de saborder, une fois pour toutes l’université tunisienne publique, jadis un des fleurons dans la région, au profit des universités privées qui n’en finissent pas d’ouvrir dans tous les coins du pays.

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Publié par
Ramsis