Dans une déclaration à Tunisienumerique, une citoyenne du gouvernorat de Tozeur a lancé un appel de détresse suite au refus de l’Hôpital Régional de la Tozeur, d’accueillir sa mère.
“L’après-midi du 26 avril, ma mère a perdu connaissance, nous l’avons transportée à l’hôpital de Degueche, où il s’est avéré qu’elle souffrait d’hypertension et d’hypoglycémie. Une fois stabilisés, elle a quitté l’hôpital », a-t-elle déclaré.
« Quand elle est rentrée la nuit, elle s’est évanouie à nouveau, j’ai appelé un médecin privé, il l’a examinée et lui a prescrit un bilan sanguin», a-t-elle ajouté.
Sur la base du bilan, le médecin leur a révélés que leur mère présente un risque accru d’infarctus et qu’elle doit être suivie par un cardiologue à Tozeur.
La concernée a consulté au service de cardiologie de l’hôpital régional de Tozeur, où on lui a prescrite pendant 24 heures des médicaments d’embolie pulmonaire et d’infarctus du myocarde, sans la soumettre aux explorations thoraciques.
Depuis, sa mère n’arrivait pas à identifier ses proches et souffrait d’incontinence urinaire.
« Le deuxième médecin au service de cardiologie, m’a indiqué que ma mère souffrait soit d’une embolie ou d’hémorragie cérébrale », a-t-elle fait savoir.
Il a ajouté qu’il était impossible d’effectuer des explorations par scanner car son état n’était pas urgent.
Suite à quoi, sa famille a décidé de la transférer à la Clinique de Gafsa où le médecin leur a indiqués qu’elle souffrait d’une tumeur cérébrale de 3.5 mm et qu’elle doit consulter un médecin neurologue.
« L’opération a été effectuée avec succès dans une clinique à Sfax (…) Après 3 jours sous anesthésie, il s’est avéré qu’elle souffrait d’une infection pulmonaire et urinaire. Une fois traitées, on l’a réveillée, et elle a effectué des exercices de rééducation », a-t-elle poursuivi.
Notre interlocutrice a précisé que le médecin à la clinique lui a indiquée qu’elle doit transférer sa mère dans hôpital public pour traiter les infections urinaires et pulmonaires.
Soulignant qu’aucun hôpital n’a accepté de l’accueillir, notamment l’Hôpital de Tozeur, bien qu’elle a demandé au médecin anesthésiste de signer un engagement en échange de son hospitalisation et qu’elle lui a montré le carnet blanc de sa mère, prouvant qu’elle est démunie.
Elle a également précisé avoir visité le Directeur Régional de la Santé de Tozeur à son bureau et ce dernier a refusé d’y intervenir.
« Ils ont deux services de réanimation à l’hôpital de Tozeur, l’opératoire et le médical, et quelqu’un m’a indiqué qu’ils ont deux lits disponibles. Ils disent qu’ils n’ont pas de respirateurs artificiels, comment se fait-il ? », a-t-elle martelé.
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