L’avocat, Imed Ben Halima a déclaré, ce jeudi 2 juillet 2020, que le conflit d’intérêt est clair et que le chef du gouvernement a enfreint la loi.
Dans une déclaration accordée à Tunisienumérique, Ben Halima a indiqué que Fakhfekh a certes déclaré son patrimoine mais il n’a pas déclaré ses intérêts auprès de l’INLUCC.
L’avocat a ajouté que le chef du gouvernement avait conclu un marché avec l’Etat quand il était déjà au pouvoir, soulignant que plus dangereux que le conflit d’intérêt dans cette affaire, ce sont les circonstances dans lesquelles ce marché a été conclu.
L’avocat a encore déclaré que l’Etat a soumis 20 milliards à la société de Fakhfekh pour qu’elle puisse acheter le matériel pour finaliser ce projet alors que l’Etat ne finance pas les sociétés pour qu’elles achètent du matériel.
Ben Halima a, dans ce sens, indiqué que le cahier des charges de ce marché a été fait “sur mesure”.
D’autre part, il a souligné le fait que le chef du gouvernement ait divisé le ministère de l’Environnement et du développement durable en deux départements et a par la suite nommé l’ancien Secrétaire d’Etat chargé de l’environnement, dans le gouvernement Chahed, à la tête de l’actuel ministère.
L’activiste politique a estimé que les commissions parlementaires sont faites pour faire disparaître les dossiers ni pour faire du chantage, rappelant que la commission chargée de cette affaire est composée de Qalb Tounes ainsi que la coalition El Karama et qu’en même temps le mouvement Ennahdha veut élargir la ceinture politique en intégrant Qalb Tounes dans la coalition au pouvoir. Tout cela, selon lui prouve que ce dossier ait été classé à l’avance.
Dans cette optique, Ben Halima a, également, rappelé que le ministre chargé de la Fonction publique et de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou avait pris une position qui indique qu’il soutenait Fakhfekh.
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