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Tunisie-“Bac blanche”: Quand l’excuse est pire que la faute

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Commentant l’en-tête d’un sujet d’examen massivement partagée sur les réseaux sociaux où est écrit “bac blanche” au lieu de “bac blanc”, la délégation régionale de l’éducation de Sousse a tenu à apporter quelques éclaircissements.

D’après la délégation, l’enseignant concerné est un étranger qui enseigne une langue étrangère (la langue turque selon nos sources). Il a préparé lui-même son examen et l’a donné à l’administration quelques minutes avant le déroulement de l’épreuve.

Ainsi pour la délégation régionale le seul responsable de « l’incident » est cet enseignant qui ne connait pas la langue. La direction de l’établissement n’aurait donc rien à se reprocher.

Le professeur comme bouc émissaire

Pourtant, c’est à cette dernière que revient en théorie la charge de préparer des entêtes qui doivent en principe être les mêmes pour toutes les épreuves (seul le nom de la matière et la durée de l’épreuve changent).

Dans certains établissement ces entêtes sont également détachables pour préparer les élèves à l’examen national.

Il ne serait donc pas juste de ne blâmer que cet enseignant étranger (si la version de la délégation régionale de l’éducation de Sousse s’avère exact) pour une telle erreur.

Des turcs qui enseignent le turc dans les établissements tunisiens !

Bien que le communiqué de la délégation n’évoque pas la nationalité de l’enseignant, Tunisie numérique a su de sources bien informées que le professeur en question est de nationalité turque et qu’il enseigne sa langue natale.

Ceci nous amène à nous interroger sur l’utilité d’inclure cette langue, qui ne fait même pas partie des 20 langues les plus parlées au monde, dans notre système éducatif.

Un choix d’autant plus étonnant, dans le cadre de la crise économique aigue que le pays connait depuis plusieurs années et par là même l’arrêt du recrutement dans la fonction publique.  L’Etat ne ferait-il pas mieux d’embaucher ses propres ressortissants, se demande-t-on.

Tout ceci pour dire que certes, l’incident du « bac blanche » ne va pas avoir de graves conséquences, mais il dévoile toutefois la fragilité de tout un système éducatif qui a besoin de réformes urgentes.

 

 

 

 

 

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Publié par
Mayara