Tunisie – Bizarre, le sens des priorités chez le courant démocratique !

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Les dirigeants du courant démocratique n’ont pas cessé, depuis des mois, à ressasser qu’ils insistent pour avoir des portefeuilles bien précis au gouvernement, pour pouvoir répondre aux attentes des tunisiens et concrétiser les revendications de la révolution.

Or, c’est là où les dirigeants du courant démocratique semblent être passés à côté de la plaque. En effet, on a l’impression qu’à la place de « Travail, liberté et dignité », Abbou et ses copains, ont cru entendre, plus de policiers et plus de tunisiens dans les prisons. C’est ce qui ressort de leurs exigences énoncées à Elyes Fakhfakh et avant lui, à Habib Jemli. Ils ont, en effet, exigé d’avoir les ministères de l’Intérieur et de la Justice, croyant pouvoir de la sorte, répondre aux attentes des tunisiens.

Abbou et son parti semblent, ou ils font semblant, de ne pas avoir compris que les tunisiens ont des priorités autres qu’un Etat policier, ou encore plus de tunisiens derrière les barreaux. Ils ont besoin de programmes de développement, de solutions économiques, de postes de travail… Mais sur ce chapitre là, Abbou et compagnie deviennent subitement muets comme des carpes.

Il faut croire que leurs compétences ne dépassent guère les messes basses des couloirs des tribunaux. Mais quand il s’agit de prendre en main les vrais problèmes des tunisiens, ils font semblant de ne pas avoir entendu. D’un autre côté, ils ne sont pas du genre à mettre la main à la pâte. Eux, ils veulent gouverner sans, pour autant s’engager ni se mouiller.

Donc, en réalité, les dirigeants du courant démocratique n’en ont cure des problèmes des tunisiens, ni de leurs attentes. De toutes les façons, ils sont dans l’incapacité de les résoudre. Tout ce qui importe pour eux, c’est de leur donner leurs étoiles de Shérif et leurs pétards, ainsi que leurs voitures noires avec gyrophares et le cortège d’escorte qui va avec, afin qu’ils puissent satisfaire leurs rêves de jouer au gendarme et assouvir leur besoin morbide de vengeance et de règlement de comptes.

Entre temps, le tunisien regarde impuissant tout ce cirque. Et s’il n’est pas d’accord… Eh bien il n’a qu’à boire l’eau de mer !

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