Politique

Tunisie-Budget 2022 : Ennahdha accuse l’autorité en place “d’incapacité à mobiliser des ressources financières”

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Dans un communiqué rendu public ce jeudi soir 17 mars 2022 sur sa page, le mouvement Ennahdha a tenu l’autorité en place responsable de l’incapacité à mobiliser les ressources financières prévues dans le budget 2022, à la lumière la perturbation des négociations avec le FMI et de l’absence de vision claire sur la possibilité de remboursement des prêts dont l’échéance approche.

Le parti accuse également le pourvoir en place de distraction de l’opinion publique avec des questions marginales telles que la consultation nationale électronique ratée et la construction basale, au lieu de révéler au peuple le déficit des finances publiques à la lumière des répercussions négatives de la guerre en Ukraine à savoir la hausse des prix du carburant et de la pénurie de matières premières telles que le blé.

Soulignant l’importance de lutter contre la corruption et le phénomène de monopole et de spéculation, mais elle déplore les campagnes aléatoires contre les commerçants et les fournisseurs face à l’incapacité du gouvernement à fournir des quantités suffisantes des produits de base.

Indiquant que le gouvernement a ciblé les principaux circuits de production, ce qui confirme sa volonté politique en adoptant l’approche de la démonstration, loin de toute vision réformiste des secteurs fortement touchés par les répercussions de la pandémie du Coronavirus et en vue de couvrir son incapacité à gérer les rouages ​​de l’État et de l’économie.

Le mouvement islamiste a également mis en garde contre le danger des difficultés croissantes auxquelles sont confrontées les institutions économiques, en particulier les petites et moyennes entreprises, qui ont entraîné la faillite de dizaines de milliers d’entre elles (130 000 entreprises ont fait faillite), le renvoi au chômage de milliers de travailleurs et le manque d’engagement du gouvernement en place pour aider ces institutions à surmonter les impacts de la crise sanitaire.

De même, le parti a mis en garde contre la fermeture de la porte à la négociation via la circulaire n°20, et les répercussions de ces choix arbitraires sur les mouvements sociaux organisés et encadrés par la loi.

Il a également affirmé son attachement à l’approche participative dans la formulation de choix socio-économiques dans le cadre d’un front politique qui cherche à atteindre la stabilité politique et à instaurer les réformes majeures nécessaires.

En outre, Ennahdha a renouvelé la demande de libération de l’ancien bâtonnier, M. Abderazak Kilani, soulignant son accord avec le comité de défense de Kilani au sujet de sa détention préventive.

En effet, il a estimé que sa détention est sans motif légal et concret, et qu’elle s’inscrit plutôt dans le cadre de la restriction des initiatives contre le coup d’État et contre les défenseurs de la légitimité et de la constitution, qui croient au succès inévitable de l’expérience démocratique dans notre pays.

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