Beaucoup de gens appréhendaient le retour des ressortissants tunisiens d’Istanbul, dans le cadre de la dernière vague de vols de rapatriements, à cause du fait qu’on ne s’expliquait pas qui étaient ces tunisiens, qu’est-ce qu’ils faisaient en Turquie avec cette pandémie et pourquoi ne sont-ils pas rentrés avec les autres tunisiens, restés bloqués à Istanbul et sensés être les derniers ?
Beaucoup de gens prévoyaient que ces rapatriés allaient faire tout un cirque pour refuser, comme ceux qui les avaient précédés, les mesures de quarantaine et qu’ils allaient tout faire pour rentrer chez eux, directement. C’est justement ce qui s’est passé. Ils ont, en effet catégoriquement refusé de se laisser héberger dans le centre de quarantaine qui avait été prévu pour eux, alors qu’ils s’étaient engagés à respecter cette mesure. Ils ont passé la nuit entière dans les bus, à marchander et à exiger de les laisser rentrer chez eux.
Le vrai problème ne réside pas dans ce comportement, puisqu’il s’est avéré, par la suite, qu’ils avaient, quelque part, raison. Ils se sont trouvés, en effet, devant un foyer universitaire à Sfax où il n’y avait pas la moindre condition de séjour, notamment en ce qui concerne le respect de leur intimité, avec des douches et des toilettes communes.
Le vrai problème est de savoir pourquoi le responsable de ce système de quarantaine, au niveau du ministère de la Santé a agi de la sorte ? Pourquoi a-t-il emmené ces personnes dans un foyer universitaire, alors qu’il était prévu qu’ils soient hébergés dans un hôtel ? Est-ce qu’il a fait çà par négligence, ou par mauvaise coordination avec les autorités régionales et surtout avec le directeur régional de la santé à Sfax ? Impossible de savoir. De toutes les façons, c’est un comportement fautif et grave à propos duquel il devrait rendre des comptes, voire même être sanctionné.
Aavec ce qui s’est passé et avec ce à quoi on s’attendait, on n’est pas loin de supposer qu’il a fait exprès pour créer cet incident et permettre à ces gens de rentrer chez eux, n’eut été l’inflexibilité des forces de l’ordre présentes durant cet incident.
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