Le dernier congrès électif de l’ordre des avocats, le weekend dernier a amené avec lui beaucoup d’enseignements. Des enseignements qui convergeraient, selon l’avis de nombreux observateurs vers le début de la fin d’Ennahdha.
En effet, les islamistes ont, depuis toujours, même, depuis l’ère Ben Ali, régné sur ces conseils de corporation sans jamais lâcher prise. Ils en sont arrivés à décider de qui élire et qui exclure. Surtout en ce qui concerne l’ordre des avocats.
Le métier a, depuis longtemps, en effet, été la chasse gardée de Noureddine Bhiri, qui y régnait en maître absolu.
Les avocats membres ou partisans d’Ennahdha étaient fort par l’unicité de leur décision, et l’unicité de leur vote. Ils constituaient un bloc difficile à dépasser lors des scrutins de tous genres.
Mais ce qui s’est passé le weekend dernier ne ressemblait en rien à cela.
En effet, le premier jour du congrès, les nahdhaouis n’étaient pas en nombre. Il y en avait, à l’inverse de leur tradition, quelques dizaines d’avocats qui se sont contentés de regarder en silence, ou alors, ont pris la parole pour ne rien dire de particulier, à part insulter les autres.
Le pire est arrivé le lendemain, lors de la journée électorale, quand les membres nahdhaouis étaient encore moins nombreux que la veille. Et phénomène très explicite, ils n’ont pas voté en bloc comme à leur habitude, et leurs voix se sont divisées entre plusieurs candidats.
On voit, donc, en effet, que le parti islamiste est en train de perdre du terrain, et surtout, les secteurs qui faisaient sa force. Probablement comme conséquence de la déroute de ses dirigeants et les menaces de rendre les comptes!
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