Beaucoup d’intervenants qui ont appelé, ou qui ont participé, à la manifestation de ce dimanche, sur l’avenue Bourguiba, misaient sur une réaction virulente de la part de la police, et une répression violente, pour montrer « au monde » que la Tunisie a basculé sous la dictature.
Mais ils se sont plantés de belle manière, et les observateurs internationaux devaient se demander quelle dictature laissait les opposants manifester à leur aise, et scander des slogans insultants sans réagir.
Peu fiers de n’avoir pas pu mobiliser grand monde sur l’esplanade de l’avenue Bourguiba, puisque de source officielle, ils n’ont guère dépassé les 4000 personnes au plus fort de la manifestation, et même les images qu’ils ont traficoté pour donner une illusion d’une grande foule n’y ont rien fait, comme le montre l’image ci-dessus qui a été tellement « traitée » que l’hôtel International, en face du théâtre municipal s’en est trouvé tout arrondi, les organisateurs ont prétendu à qui voulait les entendre, que les policiers en grand nombre ont bouclé la Capitale et fermé ses accès pour empêcher les manifestants d’arriver sur place. Mais, encore une fois, ils se sont plantés, puisque les témoignages de tous ceux qui ont arpenté, ce dimanche les artères et les axes routiers menant à la Capitale, concordaient dans le sens où il n’y avait aucune restriction ni aucun barrage routier.
Au total, les instigateurs de cette manifestation ont réussi le double exploit de montrer « au monde » qu’ils ne représentaient, pratiquement personne dans la société tunisienne, et que la dictature dont ils parlaient n’existait que dans leurs têtes. Et, d’ailleurs, les observateurs aux quels ils ont fait appel, n’auront pas manqué de faire la comparaison entre le comportement de la police sous la dictature, aujourd’hui, et sous la démocratie des dernières années, notamment, l’année écoulée, pendant laquelle la police n’a manqué aucun rendez-vous pour caresser les manifestants sur l’avenue !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires