Un projet industriel tuniso-chinois d’envergure dans le domaine pharmaceutique et médical pourrait bientôt voir le jour. Le ministre de la Santé, Dr. Mustafa Ferjani, a reçu un délégation de la société chinoise Zy CRO, spécialisée dans les médicaments biologiques et la recherche clinique, pour examiner la faisabilité de la création d’un projet pilote de production locale de médicaments biologiques et d’équipements médicaux.
Cette rencontre s’est tenue en présence du professeur Maaz Ben Ali, expert tunisien reconnu dans le domaine des médicaments contre le cancer, ainsi que de plusieurs hauts responsables du ministère. Le projet envisagé représenterait la première implantation régionale de Zy CRO, qui souhaite faire de la Tunisie un hub stratégique vers les marchés africains et du Moyen-Orient.
L’ambition du projet est double : d’une part, renforcer la souveraineté sanitaire de la Tunisie à travers le transfert de technologies de pointe dans le domaine des biotechnologies pharmaceutiques, et d’autre part, ouvrir de nouvelles perspectives d’exportation dans un secteur à forte valeur ajoutée. Le ministre de la Santé a exprimé le plein soutien de l’État à ce type d’initiatives stratégiques, soulignant la capacité du pays à accueillir des investissements innovants dans le secteur de la santé.
Les échanges ont notamment porté sur les conditions de partenariat, les cadres réglementaires tunisiens et les besoins logistiques pour lancer les premières phases du projet, qui pourrait constituer un levier important pour le développement de la production locale de traitements complexes, notamment dans le domaine de l’oncologie.
Ce rapprochement illustre également l’intérêt croissant de groupes technologiques et pharmaceutiques chinois pour le marché tunisien, en raison de sa position géographique centrale, de son capital humain qualifié et de ses accords commerciaux avec l’Afrique et l’Europe. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification des alliances de la Tunisie dans le domaine de la coopération scientifique et industrielle.
Si le projet aboutit, il pourrait marquer un tournant dans la politique industrielle de la santé en Tunisie, en posant les bases d’un écosystème biopharmaceutique local, compétitif et tourné vers l’international.