Le chef du gouvernement s’est réuni, ce lundi, en visioconférence, avec les gouverneurs du Grand Tunis. L’entretien a tourné, forcément, autour de la situation épidémiologique et autour de ce qu’il y aurait lieu de faire, pour maîtriser un peu mieux la situation qui a tendance à s’emballer.
Le chef du gouvernement a demandé aux gouverneurs de faire de leur mieux pour mettre en application, avec la rigueur qu’il faut, les mesures prises pour lutter contre l’épidémie. Il a fait remarquer qua la majorité des décisions prises sont restées de simples directives du le papier, sans aucune réelle application sur le terrain.
Mechichi a assuré que dans ces conditions, il est impossible d’avancer dans la stratégie de lutte contre l’épidémie, si, à chaque fois, on prend des décisions qu’on n’applique pas, réellement, puis de passer à d’autres mesures, sans pour autant avoir procédé à une vraie évaluation des résultats des premières, vu qu’on ne dispose pas de vraies données sur leur efficacité (ou non), du moment qu’elles n’ont pas été expérimentées pour de vrai.
En toute logique, on ne pourrait, en effet, assurer que telle ou telle mesure a été inefficace, et qu’il faudrait passer à d’autres mesures plus strictes, quand on n’a pas pris le temps de les expérimenter. Et puis, si on n’arrive pas à imposer, par impuissance ou par manque de bonne volonté, le respect de mesures « basiques », qu’en serait-il de mesures Ô combien plus sévères, donc, plus difficiles à imposer ?
Les gouverneurs devraient assumer leurs responsabilités et user de tous les moyens dont ils disposent, sinon, ils devraient faire appel à des renforts, pour faire appliquer les décisions prises, auparavant.
Comment peuvent-ils, en effet, ne pas réagir aux séquences vidéo et autres images qui inondent le net, en rapport avec un non respect total et insolent des mesures de restrictions ? Est-ce que les gouverneurs sont les seuls à ne pas être au courant de ce qui se passe chez eux ? Est-ce qu’ils ignorent, par exemple, que les discothèques ont décalé leurs horaires, commençant leurs « soirées » à partir de 16 heures pour les achever avec l’horaire du couvre feu ?
Donc, c’est vrai, qu’il va falloir faire preuve de plus d’intransigeance dans l’application des mesures, car tout le monde sait, et les gouverneurs en premier que le pays ne pourrait, réellement, pas souffrir trop longtemps de mesures plus strictes, du genre du confinement général. Alors, messieurs, laissons tomber les sentiments et soyons à la hauteur de la responsabilité et de la gravité de l’heure !
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