Société

Tunisie – Comment contourner le piège de la loi 38 de l’année 2020 ?

Tunisie – Comment contourner le piège de la loi 38 de l’année 2020 ?

Il faut reconnaitre que la loi 38 de l’année 2020 était, en effet, u piège. Un piège diabolique. Ceux qui l’ont conçue et qui se sont battus pour la faire passer à l’ARP savaient, pertinemment, qu’elle était impossible à mettre en œuvre, surtout, dans la conjoncture actuelle. Et le président Kaïs Saïed, a raison de dire qu’elle a été décidée pour absorber la colère des citoyens, et à des fins politiques.

Car ceux qui ont tenu bon à ce qu’elle soit adoptée savent pertinemment que si les quelques milliers de tunisiens sensés en profiter sont, toujours, au chômage, c’est parce que, eux, leur ont volé leur postes d’emploi, pour en faire profiter leurs proches et amis. Comme ils savent, d’ailleurs que, si les caisses sociales sont en faillite, c’est parce que, eux, les ont pillées, pour s’offrir des retraites dorées, sans aucune raison, et sans avoir cotisé, et comme ils savent que si le pays est en faillite, c’est parce qu’ils ont pillé ses réserves pour s’offrir des dédommagements et parce qu’ils ont détourné à leur profit des milliards de dons et de d’’aides.

Du coup, s’ils veulent, réellement, comme ils le prétendent, offrir des emplois aux chômeurs de longue date, qu’à ce là ne tienne ! On va leur faire plaisir, et aider ces pauvres jeunes qui souffrent de l’oisiveté et de la pauvreté.

Et c’est chose facile ! Car si ces chômeurs le sont depuis plus de dix ans, c’est qu’ils doivent avoir postulé à des dizaines de concours et d’emplois, et qu’ils n’ont pas réussi à décrocher, tout simplement, parce que les postes leur ont été chipés sous le nez par d’autres personnes moins qualifiées, peut-être pour des raisons partisanes, ou grâce à des diplômes falsifiés.

Eh bien, pour faire plaisir à tous ces mécontents qui appellent à sauver les chômeurs de leur chômage, il suffirait de revenir sur les concours et recrutements qui ont été faits sur les dix dernières années, notamment ceux aux quels ces mêmes chômeurs ont postulé, en vain. Et on va voir si ceux qui ont été recrutés à leurs places ne sont pas moins qualifiés qu’eux. Et le cas échéant, il suffirait de rectifier « l’erreur » et leur faire justice, en dégageant ceux qui leur ont pris leur place, et en les remettant dans leur droit !

Mais il ne faudra pas, alors, que ces mêmes, dirigeants protestataires, viennent pleurnicher qu’on ait dégagé leurs parents et leurs amis, des postes indûment accaparés, pour les restituer à qui de droit !

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