Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi vient d’annoncer qu’en désespoir de cause, et devant l’incapacité de son équipe de circonscrire l’extension effrénée de l’épidémie de la Covid, il a décidé de durcir les mesures de répression à ceux qui ne respectent pas les mesures de prévention, notamment, le port du masque de protection.
Si le respect de ces mesures est, indiscutablement, à même de freiner considérablement l’évolution de l’épidémie, il faut reconnaitre que, sur l’autre versant du dossier, le chef du gouvernement est obligé de manœuvrer à l’aveugle, puisque ses services ne lui fournissent que très peu d’éléments en rapport avec la situation réelle de l’épidémie. Or, sans ces éléments, la riposte du gouvernement ne peut être qu’approximative.
On ne peut que se demander comment le chef du gouvernement pourrait obtenir ces éléments, d’une importance cruciale, comme le nombre réel des cas et le statut sérologique de la population générale, quand le ministre de la Santé ne saisit pas l’importance des tests virologiques dans la lutte contre l’épidémie ou alors, qu’il n’arrive pas à faire saisir cette importance à son personnel, qu’il n’arrive pas à gérer et qu’il est incapable de faire travailler les dimanches, par exemple.
On ne répètera jamais assez que quand on est en guerre, on ne peut pas se permettre de prendre ses weekends. Or, ce n’est certainement pas de l’avis du ministre de la Santé qui a pris l’habitude de souhaiter un bon weekend à ses cadres et à son personnel, à partir de vendredi après midi. Pour preuve de ce qu’on avance, il suffirait de regarder de plus près les chiffres du dernier bulletin épidémiologique publié par le ministère de la Santé, ce lundi.
D’après ce bulletin, il n’y a eu « que » 443 nouveaux infections par la Covid pour la journée du 8 novembre. Or, par ailleurs, on constate qu’il n’y a eu « que » 1190 tests virologiques effectués. Si on sait que le 8 novembre était un dimanche, tout s’explique !
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