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Tunisie – Coronavirus : Le gouvernement pris au piège de ses propres choix

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En temps de guerre, un « général » qui connait son ennemi, d’autant plus que l’ennemi vient de l’intérieur, qui connait les projets de son ennemi et qui ne tente pas de le contrer par tous les moyens dont il dispose, est passible de la cour martiale !

En temps de guerre, un « général » se doit d’être rude, sévère et intraitable quand il s’agit, pour lui, de défendre le peuple qui l’a choisi. Ce peuple attend de lui des actions et non pas des mots et encore moins des larmes, qu’elles soient spontanées ou pas.

Surtout et avant tout, un « général » qui se respecte et qui est en guerre, se doit d’avoir une stratégie. Une stratégie dans laquelle il aura, depuis le début, tout prévu, dans les moindres détails et selon les différents scénarios. Un général qui n’a pas de stratégie et qui évolue à vue, en changeant de tactique au jour le jour, est sûr de perdre sa bataille et il sera, de ce fait… passible de la cour martiale !

Les autorités tunisiennes sont tombées, à cause des stratégies tronquées et incomplètes, dans le piège de leurs propres décisions. Des décisions qui changent à tout bout de champ, qui sont contradictoires  sans même, avoir pris la peine de les mettre à exécution.

Le dernier piège dans lequel vont tomber les autorités, et auquel elles ne semblent pas avoir encore pensé, sera celui de convaincre les gens malades de se déclarer et se rendre dans les centres de traitement et de confinement, après qu’elles aient annoncé qu’elles allaient obliger, par la force de la loi, s’il le faut, les malades à se faire interner dans des centres de traitement et d’hébergement.

En accusant, probablement à raison, les citoyens de faire échouer leurs plans, notamment en ce qui concerne le respect des mesures de confinement, les autorités vont devoir faire face à un autre problème bien plus grave, puisque les gens qui vont se sentir malades vont se cantonner chez eux, et refuser de se déclarer aux autorités, ou de subir les tests virologiques, de peur de se faire « interner » dans des centres pour malades. Et çà va être la conséquence des choix pris au début, quand les autorités ont décidé de laisser les malades chez eux et de les « surveiller » par téléphone, ce qui était une option discutable.

C’est ce qui arrive immanquablement, quand les citoyens ont affaire à des décisions contradictoires qui se succèdent et qui ne sont pas appliquées avec la rigueur qu’il faut. C’est ce qui est, notamment, arrivé quand les autorités ont lâché du lest, au départ quand il était question de mettre en quarantaine les gens venant de l’étranger, avant qu’elles ne se rétractent et consentent leur drôle d’idée de l’auto-confinement, qui n’a jamais fonctionné. Par la suite, il a été impossible de revenir à la première stratégie.

Pour résumer, à force de menacer de recourir à la force et à la loi, pour faire interner les malades dans des centres de quarantaine, les autorités vont pousser les gens qui se sentent malades, à cacher leur état et se cantonner chez eux, avec, bien évidemment, l’énorme risque de contaminer un nombre impensable de contacts, alors, même, que les services de santé ne sont au courant de rien. C’est là, qu’elles vont se retrouver avec des morts un peu partout.

Il serait, peut-être temps de penser à un couvre feu de 24 heures, pendant une semaine ou dix jours, pour pouvoir espérer renverser la vapeur et récupérer les dégâts occasionnés par tous ces ratages !

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Publié par
Ramsis