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Tunisie – Covid : Et maintenant ?… Le peuple a le droit de savoir

Tunisie – Covid : Et maintenant ?… Le peuple a le droit de savoir

La commission nationale de la gestion de la crise du Covid-19 s’est réunie, pour la énième fois, ce lundi soir, sous la présidence du chef du gouvernement, Elyes Fakhfekh, afin d’étudier les mesures à adopter pour la période à venir, en rapport avec l’épidémie.

Le communiqué qu’a publié la présidence du gouvernement, à l’issue de cette réunion a été plus laconique qu’incompréhensible pour le commun des mortels. Un communiqué qui dit une chose et son contraire et ne fournit aucune explication aux mesures décidées qui demeurent très floues et qui tiennent beaucoup plus de la théorie.

En effet, la commission nationale aurait, au vu des recommandations du comité d’experts,  convenu qu’il y a une nette amélioration des indicateurs épidémiologiques, mais préconise quand même un maximum de précautions, et émet des appréhensions quand à l’existence de régions à haut risque, dans le pays, sans pour autant les nommer. Elle aurait discuté de certaines mesures préconisées pour la période du confinement ciblé, sans aucun autre détail.

A ce niveau, il faut absolument, que le gouvernement sache qu’il a affaire à un peuple instruit, grâce à Bourguiba, n’en déplaise à certains. Ce peuple exige et a le droit de savoir, dans le détail, ce qu’on est en train de décider pour lui, au nom de la sauvegarde de sa santé. Il suffit de faire un petit tour dans n’importe quel quartier du pays, pour se rendre compte que le peuple commence à perdre patience, et a, de plus en plus tendance à ne pas respecter les consignes de précautions, surtout qu’il ne dispose d’aucun argument qui le pousserait à le faire, quand il voit les chiffres de l’épidémie qu’on veut bien lui distiller chaque soir. Sur ce plan, le peuple trouve les mesures préconisées par le gouvernement inadaptés et exagérées au regard de la situation épidémiologique, plutôt rassurante.

Il est vrai que, par moments, le sacro-saint principe de précaution préconisé par la communauté médicale devient aberrant, surtout quand il est suivi à l’intégrale, sans tenir en compte d’autres considérations. En ce moment, précisément, il devient trop lourd de respecter aveuglément ce principe de précaution à outrance, dans la mesure où, entre temps, il y a tout un pays et son économie qui sont mis à l’arrêt. Chaque jour qu’on permet de maintenir ce principe, risque d’hypothéquer un peu plus l’avenir du pays en entier.

Le tunisien demande à savoir si on a vraiment raison de détruire ainsi son pays et pour quelles considérations. Le peuple veut savoir ce qui motive tant l’appréhension des décideurs, alors que la situation sur le terrain est toute autre. Sinon, il ne faudrait pas que le gouvernement s’attende à une obéissance aveugle, à la limite de la soumission, de la part du tunisien à toutes ces mesures qu’il trouve démesurées par rapport à ce qu’il constate sur la réalité du terrain.

Le gouvernement gagnerait à se donner le temps et la bienveillance, d’expliquer au citoyen les mesures qu’il préconise, ainsi que leurs motivations. Comme il exige d’avoir accès aux constats et recommandations du comité d’experts, pour être convaincu de ce qu’on veut décider pour lui !

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