Avec l’arrivée des grandes chaleurs, et après des mois et des mois de privation, pour cause de pandémie et, aussi, pour cause de crise économique, les tunisiens, ou du moins, ceux qui en ont les moyens, se sont rués sur les hôtels, dans les stations balnéaires du pays. Ce weekend , il était difficile de se trouver une chambre d’hôtel, sans certaines villes côtières du pays.
Cette situation serait la bienvenue, aussi bien pour les citoyens qui ont pu se payer un moment de plaisir, que pour les professionnels qui ont reçu une petite bouffée d’oxygène, fusse-t-elle en dinars et non en dollars. Mais il n’empêche que cette situation est plus que préoccupante. Et ce en l’absence de toute initiative de la part du ministère de la santé qui n’a, jusqu’à ce jour, rien prévu, comme protocole sanitaire dans les hôtels, à l’intentions des touristes locaux.
Des milliers de tunisiens ont, en effet, convergé vers des unités hôtelières. Ils sont arrivés de partout, d’horizons diverses. Ils sont entrés, ensemble, dans des espaces assez exigus, prenant les repas dans la même salle, se baignant dans la même piscine, sirotant ce qu’ils veulent, dans le même bar, et on en passe…
A leur entrée dans l’hôtel, ces tunisiens ne sont aucunement contrôlés, et personne n’a la moindre idée sur leur statut sérologique, par rapport au covid. Ils se sont mélangés à des milliers d’autres tunisiens venant d’un peu partout. Ils se sont, aussi, mélangés aux touristes étrangers, qui résident dans l’hôtel, et à propos des quels on n’avait pas pris, plus que çà, des précautions, vu qu’ils ne devaient pas quitter le circuit limité de leur vacances. On n’avait, en effet, pas prévu que ce sont les tunisiens qui allaient venir à leur rencontre dans les hôtels.
Et au bout de deux ou trois jours de vacances, tous ces tunisiens ressortent des hôtels, avec, toujours, aucune idée sur leur statut viral… Ils reviennent auprès de leurs familles, auprès de leurs collègues au travail… Ils vont faire leurs courses aux magasins et grandes surfaces… Et, après on se demandera d’où viennent tous ces clusters dont on n’arrive pas à déterminer l’origine !
Et, dans tout çà, les lumières en épidémiologie du ministère de la santé, n’ont nullement l’air de s’inquiéter, sachant que, même, pour les touristes étrangers, on rappelle qu’ils n’ont, toujours, pas mis à jour leur protocole, ce qui a poussé les professionnels du tourisme à opérer selon le protocole, très probablement, dépassé, de l’année dernière !
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