La crise du covid a mis tout le pays à plat. La crise a dévoré les fonds… Elle a mis à sec les caisses de l’Etat… Elle a obligé des milliers de professionnels à mettre la clef sous la porte… Elle a mis en faillite des secteurs entiers, comme le tourisme… Les finances des hôpitaux ont été saignées à blanc, au point que tous les responsables du secteur en sont réduits à demander de l’aide et à appeler au don… Tout le monde a souffert de la crise… Tout le monde sauf, peut-être… La CNAM.
En effet, personne n’a entendu parler de cette fameuse caisse d’assurance maladie, eu cours de cette crise. Il s’agit, pourtant, bien, d’une crise sanitaire, qui a mobilisé des fonds colossaux. Et, en principe, quand on parle de fonds, pour les soins, on devrait, automatiquement, penser à la CNAM. Or, il semble bien que cette caisse soit restée en dehors de la tourmente.
Il est, même, probable qu’elle n’ait aucunement souffert de la crise, qui ne lui aura occasionné aucun tort. La preuve c’est que les hôpitaux sont en faillite, après qu’ils aient dépensé leurs réserves dans la gestion de cette crise. Ce qui laisse supposer qu’ils ont dépensé, mais, qu’en contrepartie, ils n’ont pas été remboursés par la CNAM, dont c’est le rôle principal et unique.
Pourtant, la CNAM aurait pu intervenir de façon décisive dans la gestion de la crise du covid. Car les déboires du système de soins aux quels on assiste, en ce moment, sont, essentiellement, dus au manque flagrant de moyens financiers et matériels. Donc, en principe, avec un bon système de remboursement des structures de soins, on aurait, en principe, pu remédier, ne serait-ce qu’en partie, à ces manques.
Par ailleurs, la CNAM aurait pu piloter un compromis avec les structures de soins privées, pour permettre à un maximum de patients de profiter de leurs services, au lieu de penser à des réquisitions ou autres subterfuges.
Il semblerait qu’on va pouvoir espérer une meilleure gestion de cette affaire, au niveau de la coordination entre les structures de soins et la caisse d’assurance maladie, puisqu’il paraitrait, aux dernières nouvelles, que l’actuel ministre de la santé soit sur le départ, et que le poste sera confié, à priori à Mohamed Trabelsi, le ministre des affaires sociales. Ce qui lui permettrait de chapeauter les deux volets de l’affaire, celui de la prestation des soins, et celui de la prise en charge des dépenses qui en découlent !
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