Les chiffres n’ont décidément rien de rassurant. Chaque jour qui passe, nous ramène des chiffres plus catastrophiques. Des chiffres publiés par les services du ministère de la Santé, comme çà de façon froide sans la moindre annotation et sans que çà les fasse tiquer sur les raisons de cette situation qui ne cesse d’empirer.
Ce qui est en train de se passer en Tunisie, c’est que les responsables de la gestion de la pandémie au niveau du ministère de la Santé sont incompétents et refusent de l’admettre. Le résultat de leur incompétence est sans appel : Des morts chaque jour qui auraient pu être, pour la plupart évitées. Mais on dirait que la vie du tunisien ne vaut, malheureusement, plus rien.
Si tout le monde est d’accord sur le fait que le ministre de la Santé n’est nullement à sa place et qu’il a, ainsi que ses collaborateurs, donné tout ce qu’il pouvait, sans aucun résultat, on ne peut que déplorer l’inertie de ses chefs, essentiellement, la présidence du gouvernement qui laisse faire et n’entreprend rien pour mettre un terme à l’hécatombe. Ne savent-ils pas qu’ils se rendent de cette façon complices, voire principaux acteurs, de ce qui est qualifiable de meurtre par négligence ? Meurtre de centaines et de centaines de tunisiens. Ne savent-ils pas que viendra le jour où ils devront rendre compte de leur passivité face à la souffrance et à la mort des tunisiens, dont ils sont les premiers responsables ?
Car il faut se mettre d’accord sur le fait que ce qui se passe en Tunisie n’est pas une fatalité. Il suffirait de voir comment çà sa passe ailleurs, y compris dans les pays frères voisins et il suffirait de se rappeler comme çà a été géré en Tunisie, même, quand il y avait des gens compétents à la tête du ministère de la Santé, pour se rendre compte qu’il s’agit là, de gravissimes défaillances dont il va falloir, un jour, rendre compte !
Et ce n’est pas fini ! Car en plus de la mauvaise gestion du dossier de la pandémie sur le plan du dépistage et de la prise en charge précoce des patients, qui constituent les principales défaillances, le pire reste à venir.
Le pire concernera le vaccin anti Covid. En effet, il va falloir trouver le moyen d’expliquer aux tunisiens pour quelle raison ils n’ont pas de vaccins avant le mois de juillet et qu’ils n’en auront, de toutes les façons, jamais suffisamment, alors que leurs voisins en Algérie et au Maroc vont commencer les campagnes de vaccination dans quelques jours.
En attendant, tous ceux qui se seront rendus coupables de cette mascarade, ne serait-ce que par l’absence de réaction, seront responsables devant la loi et devant Dieu, des milliers d’âmes de tunisiens qui ont été et seront sacrifiés sur l’autel de la médiocrité et l’incompétence !
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