Tout le monde se rappelle de ce fameux monsieur 1818, désigné à la tête de la direction qui devait gérer l’argent du fonds 1818, par le ministre de la Santé à l’époque, Abdellatif Makki, qui l’a choisi, pour des affinités partisanes.
Tout le monde se rappelle aussi, que dès le départ, la gestion des sommes d’argents collectées à droite et à gauche, grâce aux largesses des tunisiens qui ont eu l’imprudence de faire confiance à leur gouvernement, a été plus qu’hasardeuse, et qu’il ne peut, vraiment, pas dire que c’était transparent.
Aujourd’hui, encore, plusieurs questions resurgissent chaque jour en rapport avec le devenir des milliards qui avaient été collectés et dont l’usage qui en a été fait n’est toujours pas clair. Ces questions sont devenues lancinantes, dernièrement, quand on a eu droit à des contradictions entre les déclarations du chef du gouvernement et celles du ministre de la Santé, quant au devenir de cet argent, surtout quand on a su qu’une opération d’achat de masques n’a pas pu être menée à terme pour manque de fonds.
En dehors de l’énigme du sort de cet argent, on est bien curieux de savoir où est passé ce fameux monsieur 1818. Sachant qu’il a commencé, un certain moment à tenir des points de presse, pour faire des annonces floues et incompréhensibles en rapport avec les dépenses faites avec ces fonds. Des déclarations qui ont été catégoriquement démenties, quand le chef du gouvernement assura qu’aucun centime n’a été dépensé.
Depuis ce revers, ce monsieur qui, apparemment, est passé maître dans l’art du camouflage et de la disparition, s’est, effectivement, évanoui dans la nature. Il n’apparait même plus à la table des réunions du ministère, alors qu’il est parmi les premiers concernés par la lutte contre la Covid.
Pourquoi donc et où se cache-t-il ? Le tunisien n’est-il pas en droit de savoir ce qui a été fait avec cet argent, ni de savoir ce qu’il est advenu de ce monsieur ? Va-t-il falloir attendre un hypothétique prise de fonction d’un ministre de la Santé Nahdhaoui, pour le voir ressurgir au détours d’un coin de couloir du ministère ? Comme çà a été le cas par le passé, quand il a disparu avec le départ d’Abdellatif Makki, une première fois, pour revenir au devant de la scène, avec l’arrivée d’Imed Hammami. Comme ce fut aussi le cas quand Hammami a été remercié, avant de renaitre de ses cendres, avec le retour de Makki.
Le Tunisien n’a pas le droit de savoir où il est parti et où il se terre, si ce n’est qu’il détient le contrôle de dizaines et dizaines de milliards appartenant aux contribuables crédules! Pourquoi pas un petit tour de la Cour des comptes du côté de Bab Saadoun?
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