La crise des ordures à Sfax risque, avec l’approche des grandes chaleurs de l’été, de devenir explosive. En effet, les grandes chaleurs aidant, les monticules de détritus qui s’amoncellent dans toutes les rues de la région de Sfax, risquent de se transformer en autant de foyers de maladies et d’épidémies. Avec la pullulation des insectes et autres rongeurs, ces ordures qui s’entassent à même le sol et devant les habitations risquent de déclencher des drames sanitaires. Et les appels à l’aide se multiplient parmi les riverains qui redoutent l’arrivée de l’été comme on redouterait, et ce n’est pas au sens figuré, la peste.
Mais les autorités locales et régionales s’avouent dépassées, alors que le pouvoir central reste complétement indifférent à ce calvaire des citoyens de Sfax.
C’est tout de même, drôle, qu’un gouvernement composé des plus grandes compétences demeure impuissant devant une vulgaire affaire de gestion d’ordures ménagères. C’est à se demander comment on pourrait compter sur ce gouvernement pour gérer des problèmes bien plus importants et aigus, comme la crise économique et sociale. Et on est en droit de se demander si une ministre incapable de débarrasser une ville de ses ordures, est bien capable de prévenir et traiter un problème plus important comme le risque d’une marée noire dans le golfe de Gabes.
Mais il va falloir que cette situation prenne fin, car les sfaxiens sont des citoyens tunisiens et ils ont des droits que garantit la constitution, sans oublier que ce sont autant de potentiels électeurs dont il faudra craindre la sanction !
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