La crise du pain en rapport avec la pénurie de farine et de semoule qui avait défrayé la chronique avant et au cours du mois de Ramadan dernier, n’est, à ce qu’il parait, pas finie.
En effet, depuis quelques jours, et au lendemain de l’Aïd Al Adha, les tunisiens rencontrent bien des difficultés à s’approvisionner en pain. Les queues devant les boulangeries sont légion. De même, les citoyens qui rentrent chez eux sans avoir pu acheter du pain, sont de plus e plus nombreux. Les épiceries et autres commerces de détail du pain sont très vite à cours de ce produit de première nécessité. Et ils n’arrivent pas à s’approvisionner auprès des boulangeries.
La polémique n’est, vertes, pas encore lancée, et la panique n’a pas encore soufflé sur le pays. Mais c’est, très probablement, à cause du timing de la résurgence de ce problème. Car au lendemain de l’Aïd Al Adha, les tunisiens, et même, les commerçants ont plus tendance à mettre cette crise sur le compte de l’Aïd, justement, en croyant que la plupart des boulangeries n’ont pas encore repris leurs activités.
Mais le fait est là, la Tunisie manque de pain, et ce n’est pas seulement, à cause de l’Aïd. Car il ne faut pas oublier qu’à l’origine de la crise, il y a quelques mois, il y avait l’impossibilité d’importer du blé tendre et dur, à cause, certes, de la guerre en Ukraine, mais aussi, parce que la Tunisie est devenue incapable d’honorer les frais de ses importations, ce qui a poussé les fournisseurs à être plus frileux que d’habitude.
Et comme il n’y a pas eu de grands changements, sur ce plan, on voit mal comment on pourrait annoncer avoir dépassé la crise.
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