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Tunisie – Croissant rouge tunisien : Quand le président de la République est mis dans l’embarras par son propre entourage

Tunisie – Croissant rouge tunisien : Quand le président de la République est mis dans l’embarras par son propre entourage

Le président de la République, Kais Saied croyait pourtant bien agir. Il a voulu faire d’une pierre deux coups, en recevant les représentants du croissant rouge tunisien, ce 8 mai. Il voulait les féliciter à l’occasion du jour anniversaire de la croix et du croissant rouge internationaux et aussi, les remercier pour l’effort et le dévouement dont ont fait part ses membres, notamment les jeunes bénévoles, sur tout le territoire national, pour aider à l’effort de la Nation, dans la lutte contre l’épidémie du Covid.

Mais ce que Kais Saied ignorait, certainement et que ses conseillers devaient très certainement savoir, c’est qu’en recevant la délégation qui lui a été présentée, Kais Saied s’est trouvé mêlé, malgré lui, dans un litige judiciaire, qui est du ressort de la justice. Sans le savoir, il a donné l’impression de prendre parti en faveur de l’un des côtés en conflit. Lui qui est tellemnt à cheval sur les principes de la loi,de sa suprématie et de son indépendance.

En effet, une crise interne secoue le croissant rouge tunisien, depuis l’élection du dernier président. Le bureau national de l’organisation lui reprochant de délaisser l’organisation et d’ignorer les partenaires internationaux, au point d’avoir fait perdre beaucoup d’opportunités au pays. Lui, par contre, accuse l’ancienne équipe de mauvaise gestion.

Toujours est-il qu’à la date du 27 février dernier, le bureau national s’est réuni et a décidé le retrait de confiance au président en question et la désignation provisoire d’un autre membre du bureau, à sa place. Mais le président déchu a fait appel à la justice et a obtenu une suspension provisoire des décisions de cette réunion, en attendant, la prochaine qui était prévue pour le 21 mars, mais qui a dû être reportée à cause de l’épidémie du Covid. Et en attendant cette réunion, ainsi que la décision de la cour d’appel sollicitée par le nouveau président, cette situation reste suspendue à une décision judiciaire.

Le problème c’est qu’il semble que le cabinet du président soit au courant de ces péripéties, vu qu’il a reçu des courriers explicatifs de la part des équipes du croissant rouge, pas plus tard que la semaine dernière. En laissant le président de la République s’afficher avec le représentant d’une des parties en conflit, son cabinet ne lui a certainement pas rendu service !

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