Tunisie – De l’urgence du remaniement ministériel et de l’obligation de bien choisir ses ministres

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La situation en Tunisie n’a jamais, dans le passé, atteint un tel niveau de pourrissement. Rien ne va plus. La situation sociale est explosive… La situation économique est catastrophique… Et la situation politique… Mieux vaut ne pas en parler !

Si cette condition désastreuse persiste ne serait-ce que quelques jours encore, la Tunisie va au devant d’un effondrement total, qui lui fera perdre, non pas les acquis de la « révolution », mais aussi les vrais acquis accumulés sur des décennies, depuis son indépendance. La situation est « on ne peut plus » grave. Et il est plus qu’urgent d’y remédier et de trouver les solutions adéquates. Or, avec un paysage politique comme celui dont le Bon Dieu a affublé la Tunisie, on comprend très vite que la Tunisie ne pourrait espérer son salut, qu’à travers un sursaut de son administration. Et qui dit administration, dit forcément gouvernement…

A situation de choc, il faudrait une équipe de choc, en non pas un ensemble hétéroclite de pseudo-compétences qui ont démontré qu’en définitive, ils n’ont de la compétence qu’une vague réputation, venue d’on ne sait où.

Premièrement, de nombreux ministres, supposés être des lumières, ont brillé, depuis leur arrivée, par une incompétence totale et une incapacité à gérer les dossiers brûlants , ensuite, depuis quelques semaines, plusieurs ministres, qui se savent sur le départ, puisqu’incompétents ou parce qu’ils sont comptés parmi ceux qui ont été imposés par la présidence de la République, se sont mis en veilleuse et leurs départements sont quasiment à l’arrêt.

Certains de ces départements sont d’une importance vitale ce qui ne permet aucun relâchement dans leur activité. Comme, par exemple, le ministre de la Santé qui semble, non seulement, improductif, mais donne même l’impression de freiner, volontairement ou pas, les efforts du gouvernement. C’est dire l’urgence de ce remaniement, dans l’espoir de pouvoir espérer sortir de ce bourbier.

Il est donc impératif, pour espérer se ressaisir, de changer cette équipe d’incapables et d’opérer un remaniement ministériel urgent. Urgent ne doit pas être synonyme de précipité. Car, cette fois, il s’agirait de bien, très bien, choisir ses ministres. Ils doivent être de vraies compétences et surtout être opérationnels dès le premier jour, car le pays ne saurait attendre, encore, des semaines et des semaines, pour permettre à des novices de s’imprégner de leurs dossiers.

Ce qui limite, forcément, le choix du chef du gouvernement aux meilleurs éléments de l’administration, aux professionnels chevronnés et aux anciens ministres et cadres qui ont fait la preuve de leur efficacité. Il ne va pas pouvoir se payer le luxe d’exclure les seuls qui vont pouvoir le sauver et sauver la Tunisie. Malheureusement pour les fervents révolutionnaires qui devraient, maintenant qu’ils ont réduit le pays en ruines, mettre un bémol et essayer de se faire les plus discrets possible, histoire de se faire oublier et de faire oublier leurs méfaits.

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