Le ministre de la Santé s’est rendu, ce mardi, à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, pour, a-t-il annoncé, donner le départ du service d’aide psychologique aux patients atteints de la Covid, leurs parents, ainsi que le personnel de santé.
Le ministre qui a voulu que cette action se fasse en fanfare n’a apparemment pas été averti par ses collaborateurs que cette unité a été mise en place depuis près d’une année et qu’elle s’est chargée du suivi et du soutien psychologique de nombreuses personnes.
Une autre démarche du ministre de la Santé qui a voulu s’approprier le travail des autres.
Une autre chose que semble ignorer le ministre, c’est le plus grand mal psychologique qui ronge les citoyens avec cette épidémie de la Covid. Car ce qui perturbe le tunisien en ce moment, c’est, surtout, son manque de confiance en le système de santé et, surtout, depuis l’avènement du ministre actuel, qui n’a jamais manqué une occasion pour montrer qu’il ne peut gérer, ni l’épidémie, ni même son personnel.
Quant aux supposées retombées psychologiques de la maladie, que le ministre ne s’inquiète guère. Car le tunisien en a vu de plus belles, depuis un certain nombre d’années et il en est devenu tellement blasé, que presque rien ne risque de l’impressionner.
Par ailleurs, si le tunisien veut se sentir soutenu lors de cette crise, ce ne sera certainement pas un thérapeute anonyme, sans visage, à l’autre bout de la ligne téléphonique, qui saurait l’aider, étant lui-même fragile du fait de la surcharge de travail.
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