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Tunisie – De quelle diplomatie économique et de quelle économie extérieure parle-t-on ?

Tunisie – De quelle diplomatie économique et de quelle économie extérieure parle-t-on ?

Depuis près de dix ans, moment où la crise a commencé à étouffer le pays, on n’entend plus parler en Tunisie que de diplomatie économique et de diplomatie agressive et exploratrice de marchés…

Or, entre le dire et le faire, il y a tout un monde. Les intentions aussi bonnes fussent-elles, n’ont pas permis d’établir ce genre, pourtant pas si nouveau, de diplomatie. Mis à part de rares exceptions, les diplomates choisis pour représenter la Tunisie et pour prospecter dans ce sens n’étaient nullement capables ni motivés à le faire.

Les nominations des représentants diplomatiques, depuis quelques années, ne s’étant basées ni sur les compétences, ni sur la formation, ni sur la motivation, mais plutôt sur les allégeances et des considérations partisanes.

Du coup, ce n’est pas demain, la veille qu’on va pouvoir s’en sortir grâce à notre diplomatie !

Dernier exemple en date de cette diplomatie titubante, celle de la prise de fonctions du tout nouveau ambassadeur de Tunisie à Tripoli, en Libye. Puisque ce dernier, bien qu’il ait été accueilli d’une façon exceptionnellement chaleureuse par les autorités libyennes, a choisi, en concertation avec son chef de la diplomatie, dès qu’il a présenté ses lettres d’accréditation, et au contraire de nombreux de ses homologues de partout dans le monde, de retourner en Tunisie et d’y élire son lieu de résidence, et y installer ses bureaux. Ce qui n’a, certainement pas manqué de vexer nos frères libyens, pour qui, ce geste ne pourrait signifier que le fait que les autorités tunisiennes n’ont aucune confiance en leurs homologues libyens, notamment pour sécuriser les missions diplomatiques sur place et que la Libye n’est pas un pays, où il fait bon vivre !

C’est d’autant plus dommageable que la Libye, n’en déplaise à notre nouvel ambassadeur à Tripoli, constitue l’un des deux poumons, avec l’Algérie, qui permettent à la Tunisie de respirer, surtout en matière d’échanges commerciaux et comme marchés notables pour nos produits et pour nos travailleurs de tous les secteurs, surtout en cette période de crise mondiale.

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