A sa sortie du dernier entretien qu’il a eu avec le président de la République, Noureddine Tabboubi, le secrétaire général de l’UGTT a annoncé qu’il était plein de confiance et qu’il y avait des signes sérieux d’une arrivée vers une solution à la crise politique qui étouffe le pays, notamment, le différend qui oppose les deux têtes de l’exécutif.
Est- ce que Tabboubi disait n’importe quoi ? Çà serait bien étonnant, d’autant plus que le président de la République ne l’aurait pas convoqué juste pour l’utiliser comme sparring-partner, pour disserter ce qu’il avait à dire à tout le monde. Il avait, très probablement, quelque chose d’important et de sérieux à lui dire, et à faire transmettre à qui de droit !
Donc, on dirait bien qu’il y a, bel et bien, une lueur d’espoir de début de solution pour une sortie de crise. Mais quelle serait cette solution, sachant que ce qui oppose les deux têtes de l’exécutif est bien trop important pour qu’ils puissent en faire abstraction. Il s’agit, notamment du refus de Kaïs Saïed de valider le choix des nouveaux ministres, de même que la ratification de la nouvelle loi régissant la cour constitutionnelle.
Sans oublier que, par ailleurs, les pressions internationales doivent, vraiment, peser sur les épaules de Saïed, pour qu’il ébauche une sortie de ce cul-de-sac, comme l’avait, d’ailleurs, laissé entendre le président du conseil de l’Europe, à la suite de son dernier entretien avec le président tunisien, quand il a affirmé que l’Europe était prête à soutenir la Tunisie, à condition de trouver une issue basée sur un dialogue « politique calme et apaisé ».
Alors, est-ce qu’il s’agirait d’un éventuel accord pour la ratification du texte de loi propre à la cour constitutionnelle ? Il semblerait que çà soit assez difficile, car les enjeux sont énormes à ce sujet ! Alors s’agirait-il d’un consensus trouvé, ou à trouver, concernant les ministres proposés par Mechichi ? Çà parait plausible, si jamais les deux hommes arrivent à se mettre d’accord pour changer quatre ou cinq noms de la liste proposée par Mechichi. Mais, là aussi, çà ne sera pas évident. Car on imagine bien que Saïed ne va rien lâcher, concernant le futur ministre de l’intérieur.
Enfin, et de toutes les manières, on ne peut que croiser les doigts et espérer que les deux parties parviennent, réellement, à trouver un terrain d’entente. Sinon, on est, vraiment, très mal partis !
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