Les neuf médecins exerçant au service des urgences de l’hôpital régional du Kef ont présenté, ce lundi, une démission collective, pour dénoncer les conditions lamentables du travail au sein du service et les manques flagrants en matériel et en moyens vitaux.
En réponse à cette protestation collective, le directeur régional de la santé du Kef a fait preuve d’un autisme très grave, puisqu’il s’est contenté de rappeler que, sur la forme, une démission doit être individuelle et non collective. Il a ajouté que l’hôpital manquait de quelques moyens comme le reste des hôpitaux, ajoutant qu’il y avait un manque de médecins et que neuf praticiens ne pouvaient pas faire tourner le service des urgences, expliquant ce manque par le refus des recrues d’occuper les postes offerts dans les régions intérieures du pays.
Le directeur régional a fait ainsi semblant de ne pas connaitre le fond du problème, en l’occurrence les conditions de travail harassantes dans le service et la multiplication des agressions subies par le personnel, sans aucune prise de position de la direction. Quant au manque de médecins au service des urgences, le directeur régional ne peut pas ignorer que le service d’urgence de l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte qui est, en partie universitaire, tourne avec sept médecins et non pas neuf, comme c’est le cas chez lui.
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