Coup de théâtre de dernière minute : Le ministre de la justice accorde une nouvelle autorisation à l’UGTT pour tenir son congrès exceptionnel à Sousse, demain et près demain, défiant, ainsi, tout le monde, à commencer par sa propres direction régionale à Sousse, jusqu’à la décision judiciaire émise par le parquet de Sousse, en passant, forcément, par les avis de la commission scientifique de lutte contre le covid.
Cette nouvelle autorisation est tombée comme un coup de tonnerre qui a abasourdi tout le monde, à commencer par le porte parole du parquet de Sousse qui l’a annoncée avec beaucoup d’amertume, affirmant que le tribunal est, désormais, dans l’incapacité de bloquer la tenue de ce congrès.
C’est, tout de même, drôle qu’un ministre sensé travailler pour préserver la santé des tunisiens, prenne une décision pareille, sachant pertinemment, que ce congrès va enflammer de nombreux foyers épidémiques à travers le pays.
Si cela confirme l’impression initiale d’être en présence d’un ministre qui n’était pas dérangé du fait que le système de santé soit en train de se désintégrer, ce qui gênait l’effort de la lutte contre la pandémie, il n’en demeure pas moins important d’essayer de comprendre pourquoi il s’est comporté de cette manière ?
Est-ce par crainte de la puissance des syndicats de la santé qui risquent de lui bloquer toutes les institutions de soins ? Probablement pas. Car, en définitive, l’interdiction de la tenue du congrès n’émanait pas de lui, mais de la justice. Et on ne pourrait lui en vouloir pour çà. Ou alors, parce qu’il serait en train de travailler pour les intérêts d’autres parties, dont il reçoit ses ordres, et dot l’objectif est de jouer contre le gouvernement, même si c’est aux dépends de la vie des citoyens ?
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