Société

Tunisie – Difficile à Mechichi, pris entre le marteau et l’enclume, de s’en sortir

Tunisie – Difficile à Mechichi, pris entre le marteau et l’enclume, de s’en sortir

Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est mis dans une situation peu enviable. Il s’est retrouvé coincé entre le marteau et l’enclume. Le marteau du risque épidémique et l’enclume de la situation socio-économique du pays.

Toutefois, comme il est sensé être le maitre du jeu et qu’il aurait pu, mieux coordonner cette phase, puisqu’il avait tous les éléments en mains, on pourrait présumer qu’effectivement, il a, à un certain moment, perdu le contrôle d’une partie du jeu.

Mechichi a perdu le contrôle de la gestion de l’épidémie du covid, au moment où « on » lui a imposé la modification de la commission scientifique. Car à la première réunion de cette commission dans sa nouvelle formule, le chef du gouvernement s’est trouvé acculé à subir des directives aux conséquences qu’il ne pourrait jamais affronter.

La commission a, en effet, joué par trop d’alarmisme. Ses membres ont, immédiatement après leur réunion, pris d’assaut les plateaux des médias pour crier leur panique et assurer qu’ils ont fait leur devoir et ont proposé ce qu’il fallait, soulignant qu’il restait au gouvernement de prendre les décisions qui « s’imposent ». Ils ont, ainsi, mis la pression sur les épaules du chef du gouvernement qui, bien que la situation épidémiologique soit alarmante, elle n’était pas aussi catastrophique que certains l’ont prétendu. Il a été coincé entre l’impératif de prendre les décisions qu’on lui demandait, de peur de la détérioration de la situation épidémiologique et celui de prendre en considération les contraintes socio économiques des tunisiens.

De ce fait, il a été poussé à prendre les mesures qui fâchent et s’est heurté à l’hostilité des tunisiens. Maintenant, ceux là mêmes, qui l’ont mis dans cette situation, sont en train de lui mettre, encore plus de pression pour qu’il se rétracte et révise ses décisions.

Un dilemme en plus pour le chef du gouvernement qui va devoir choisir entre maintenir ses décisions et affronter la colère populaire mais aussi, celle de ceux qui vont être tentés de redorer leur image à ses dépends, ou bien il devra revenir sur ces décisions et mettre un point final à la notoriété de l’Etat !

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